Invité, hier, du Forum d'El Moudjahid, Zine-Eddine Youbi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a fait l'historique de son secteur avant de dégager les perspectives d'avenir. L'orateur a indiqué que l'Algérie s'apprête à octroyer des licences de téléphonie fixe pour l'international, le rural et le local ainsi que la 3e licence GSM. Les pouvoirs publics envisagent d'atteindre 30 % de télédensité pour le fixe et 35% pour le mobile en 2010. Un cyberparc, qualifié de «centre d'excellence» par le ministre, sera édifié dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Pour le conférencier, tout baigne dans l'huile, puisqu'il a relevé une «croissance appréciable» en téléphonie mobile et fixe. Un million de lignes GSM est attendu dans les prochains mois. Comme cela était prévu, c'est aux deux opérateurs que sont Orascom et Algérie Télécom titulaires des licences GSM, qu'échoit la mission de réaliser ces lignes, la moitié pour chacun. Youbi tire un large satisfecit du service Internet qui a fait place à plus de 5000 cybercafés dans le pays. Au cours du débat qui suivra, le ministre a laissé l'assistance sur sa faim tant les questions soulevées auraient pu s'adresser plutôt à l'Autorité de régulation des télécoms (Arpt). Zine-Eddine Youbi a expliqué que le nouveau cadre législatif décharge son ministère du rôle d'arbitrage entre les opérateurs. On ne saura donc pas l'avis du ministre sur les griefs retenus contre Orascom. Un ministère inutile? Non, le responsable énumère les droits de l'Etat: entre autres le respect de la morale, des services universels, des normes liées à la défense nationale et le contrôle des activités de la Poste et des Télécommunications. Le premier responsable du secteur défend les tarifs qui y sont pratiqués. Six minutes de téléphone coûtent à l'usager 1,30 DA tandis que l'acheminement d'un courrier ordinaire revient à 21 DA alors que l'usager n'en débourse que 5, la différence étant acquittée par l'Etat. En outre, le représentant du gouvernement a insisté sur les buts de la réforme qui vise «à promouvoir les P et T comme système stratégique, à favoriser la création d'emplois et à stimuler les richesses scientifiques».