La licence du téléphone mobile 3e génération ira à l'un des 3 opérateurs. «L'Algérie accuse un important retard dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC)», c'est ce qu'a déclaré le nouveau ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication Hamid Bessalah pour sa première sortie médiatique en marge du 1er Congrès international sur la stratégie des technologies de l'information et de la communication. Cette rencontre a eu lieu hier au siège du Centre de recherche sur l'information scientifique et Technique (Cerist) sis à Ben Aknoun sur les hauteurs d'Alger. L'engouement pour les téléphones portables ne cesse de croître en Algérie. Ainsi, et au grand plaisir des utilisateurs, le marché national va se doter du téléphone mobile 3G. «La licence du téléphone mobile 3e génération ira à l'un des 3 opérateurs», a-t-il indiqué. En effet, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunication (Arpt) a lancé un appel d'offres à manifestation d'intérêt le 28 mai dernier pour le lancement du processus d'octroi des licences de téléphonie mobile de 3e génération. Cet appareil va permettre l'accès à l'Internet à partir d'un portable configuré à l'image et au son ainsi qu'aux chaînes de télévisions satellitaires. Selon des sources en relation avec ce dossier, si l'appel à manifestation d'intérêt, et l'octroi des licences se déroulent dans les délais raisonnables, la technologie de la téléphonie de 3e génération sera mise en service d'ici le début de l'année 2009 en Algérie. Rappelons que la téléphonie mobile 3G est déjà mise en service dans plusieurs pays, qui pensent déjà à la téléphonie 4G. C'est le cas du Japon qui prévoit son lancement à l'horizon 2010. Selon M.Bessalah, le marché des services des TIC a connu un développement timide, qui ne reflète pas encore son important potentiel de croissance. Pour cela, l'orateur a fait savoir qu'un «Plan stratégique e- Algérie 2013» est en phase d'élaboration. Il a invité, de ce fait, tous les opérateurs économiques à participer à l'enrichissement de ce programme. Le conférencier a affirmé que l'objectif de ce plan est «d'atteindre un taux de pénétration de 18%» pour ce qui est du réseau 3G. Pour ce faire, «il y'a lieu de construire 6 millions d'accès Adsl». Par ailleurs, le ministre de la Poste et des TIC a annoncé «qu'un observatoire des TIC sera mis en place prochainement». Il constitue le centre de référence pour le suivi, l'analyse et la diffusion de la situation du secteur des TIC et de la société de l'information dans notre pays. Le conférencier a indiqué, en outre, que «la téléphonie fixe ou la télé densité fixe est passée de 5,02% à 10,6% aujourd'hui.» S'agissant de la téléphonie mobile qui se caractérise par une forte croissance, à l'instar de ce qui est observé à travers le monde, «le taux de pénétration a atteint près de 82% en Algérie» Autrement dit, plus de 9 citoyens sur 10 ont accès aux services téléphoniques fixes et mobiles, contre 5 sur 10 en l'an 2000. Concernant le support de transmission, «le réseau national est constitué de 79.000km en fibre optique et en faisceaux hertziens», a-t-il noté. Néanmoins, un certain nombre de systèmes de réseaux n'a pas eu le succès voulu et fus réalisé partiellement. A titre d'exemple, il citera le réseau multiservices (RMS), qui devait supporter et fédérer tout les types de protocoles, permettant ainsi l'interconnexion des réseaux existant ainsi que l'utilisation rationnelle de la source Internet et offrant l'opportunité de développer des solutions IP au profit des entreprises. L'orateur a indiqué que le réseau à haut débit Adsl a connu une faible croissance, «puisque nous ne disposons, à ce jour, que d'un taux de connectivité au haut débit que de 1,20%.» Quant à Internet, «le nombre d'internautes est estimé à près de 4 millions», dont la connexion est assurée soit par ligne téléphonique soit par le bais des 5000 cybercafés, ou par Adsl, sinon par liaisons spécialisées. Quant au nombre des ISP actifs (entreprise de fourniture d'Internet), «il est de 25 (ISP) à fin mars 2008», alors que le nombre d'autorisations délivrées est de 76.