Le centre de presse d'El Moudjahid a invité, hier, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zineddine Youbi, au forum consacré au secteur. Cette rencontre a permis à l'invité de lire son exposé, pendant près d'une heure, brossant un tableau général de son secteur. Au cours de son intervention, le ministre s'est beaucoup étalé sur les “nouvelles missions” de son département, ainsi que sur la stratégie et les perspectives de développement du secteur de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Selon lui, celui-ci présente plusieurs “atouts”, à même de l'aider à faire “sa mue”, notamment l'importance de “la couverture géographique”, le développement des “infrastructures de base”, la qualification du personnel et l'existence d'un “marché quasiment vierge”. M. Youbi a aussi rappelé la faiblesse de la couverture actuelle du réseau téléphonique fixe en Algérie (6%), en insistant sur les objectifs fixés pour 2010, relatifs à “l'élargissement du réseau” fixe (30%) et mobile (35%). “De grands pas ont été franchis... Des résultats probants ont été enregistrés...” L'invité du centre de presse d'El Moudjahid a surpris l'assistance avec son discours d'autosatisfaction. Au cours du débat, Zineddine Youbi a évité de répondre à certaines questions se rapportant particulièrement au “volume des dettes du secteur” et aux “carences” enregistrées au niveau de la gestion et du contrôle de pans de ce secteur. Peut-on concilier les grands projets contenus dans la réforme du secteur, les exigences de la mondialisation et la réalité du terrain ? “L'Etat, a répondu le ministre, s'est attelé à mettre l'Algérie au diapason des autres nations”, laissant ainsi l'opérateur se charger des questions terre à terre. Mais, si cet opérateur et si l'Autorité de régulation tardent à répondre aux nombreuses plaintes et doléances des citoyens, vers qui ces derniers se tourneront-ils ? Il faut croire que les nouvelles missions fixées au secteur de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication sont encore loin de s'imposer, dans un contexte où les responsabilités sont autant diluées. H. A.