Dans le cadre de la 4e édition du Festival culturel européen, qui se tiendra en Algérie (Alger, Oran, Annaba) du 1er au 31 mai 2003, organisé par les services culturels des ambassades des Etats membres de l'Union européenne représentés en Algérie et de la délégation de la Commission européenne en Algérie, en collaboration avec le ministère de la Communication et de la Culture, une conférence de presse animée par l'ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne, M.Lucio Gerrato a eu lieu, hier matin, à l'hôtel El-Djazaïr. «Ce festival ne peut exister que grâce à l'apport de l'ensemble des services culturels. Lorsque nous avons commencé à l'organiser, on est tombé en plein dans la guerre contre l'Irak. Le coeur n'était pas à la fête. On a hésité. Finalement on a décidé de le faire. Ce festival reste, dans une politique que nous menons avec l'Algérie, basé essentiellement sur l'échange avec la culture algérienne. Un échange que nous devons renforcer. C'est pour cela, renoncer à cette manifestation aurait été comme baisser les bras face à ceux qui refusent ces valeurs, de réaffirmer plus que jamais, et avec force surtout dans les circonstances actuelles, ce message», confie-t-il. En ce sens, il a été décidé, par ailleurs, de placer le 9 mai, la journée de l'Europe, sous le signe de la paix. A cet effet, le prestigieux choeur du conservatoire de Santa Cecilia de Rome donnera deux représentations. Au programme de cette 4e édition du Festival culturel européen, quelques projections ciné et spectacles de danse contemporaine, une exposition picturale et surtout de nombreux concerts de jazz... M.Gerrato, qui affirme «plaider pour le renforcement de l'aspect culturel et l'intensification des échanges», ne manque pas de relever le problème du manque d'organisation qu'il impute en premier lieu au temps ensuite au maigre budget qui lui est alloué pour monter ce festival. Un budget qui ne dépasse pas les 1%, apprend-on. «Il nous reste que des miettes», nous révèle-t-il avec dépit. Quoi qu'il en soit, ce festival qui commence juste à décoller, selon lui, va tendre à l'avenir, après une connaissance approfondie de ses tendances, vers une organisation thématique de ses programmes. L'année prochaine, nous annonce-t-on, il aura lieu vers la mi-mai jusqu'à la mi-juin. «Notre principal objectif, c'est qu'il y ait cette année plus de monde», conclut le chef de la délégation de la Commission européenne.