La Centrale syndicale n'a pas daigné faire le déplacement. La troisième journée du cycle de débats relatifs à l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), organisé par le ministère du Commerce a été boudé par le syndicat Ugta, plus grand partenaire social. La Centrale syndicale, qui était invitée officiellement, hier, à l'hôtel Sheraton au même titre que les opérateurs économiques, la société civile et la presse, selon les organisateurs de ladite rencontre, n'a pas daigné faire le déplacement. M.Boukrouh, ministre du Commerce, auquel la question a été posée, lors du point de presse qu'il a animé après les communications et le débat qui s'en est suivi durant la matinée d'hier, a déclaré que «la question doit être posée à l'Ugta», rappelant que c'est la 4e fois que son département élargit la concertation sur ce sujet dont l'importance stratégique est connue de tous. Du coup, la question de la stratégie de l'Algérie durant cette phase cruciale du processus d'accession à l'OMC a ressurgi tel un leitmotiv. Selon le ministre, le groupe de négociateurs algérien agit selon une stratégie préétablie. Au passage, M.Boukrouh a insisté sur la nécessité pour la presse de puiser ses informations, concernant ce sujet, des responsables chargés du dossier, prenant soin de les présenter aux journalistes. Revenant au cycle de négociations avec le groupe de 40 pays intéressés par l'Algérie, le ministre a tenu à préciser qu'«il n'y a aucun chiffre préétabli pour le nombre de rencontres nécessaires à l'adhésion d'un pays à l'organisation». Il insistera pour dire que «nous approchons du but», allusion aux étapes qui restent à parcourir avant la signature du traité avec l'OMC. Pour lui, «le dossier a très bien avancé depuis 2 ans», autrement dit depuis 2001, date de la relance du processus d'accession à l'OMC vieux de 16 ans. Pour rassurer les différents opérateurs, M.Boukrouh dira que «l'Algérie gardera un seuil de barrières tarifaires préalablement négocié avant son accession à l'organisation». Il a indiqué qu'«il n'y aura pas de traitement spécial et différencié pour l'Algérie mais que tout sera négocié». Il ira plus loin en disant que les accords d'association avec l'Union européenne sont plus draconiens que le traité d'adhésion à l'OMC.