La police britannique a arrêté, lundi dernier, un islamiste d'origine algérienne au sud-est de Londres. La nouvelle loi de lutte antiterroriste en Angleterre interdit l'entraînement des personnes sur le maniement des armes à feu, des explosifs et des produits chimiques. Ce sont les premiers chefs d'inculpation retenus contre Slimane Bilal Zineddine, âgé de 43 ans. Ce cuisinier algérien avait déjà été soupçonné par la police de collecter de l'argent pour des organisations extrémistes. C'est lors d'une perquisition à son domicile que les enquêteurs ont trouvé des preuves qui l'impliquent directement dans l'activité islamiste. Il s'agit notamment de documents faisant référence à l'organisation de l'intégriste Ben Laden, El-Qaîda, quatre fausses identités avec lesquelles il circulait, ainsi que des schémas d'armes à feu. L'enquête sur les réseaux islamistes se poursuit également aux Etats-Unis. Dans sa livraison d'hier, le New York Times a rapporté que l'un des pirates kamikazes du 11 septembre est lié aux trois précédents attentats ayant ciblé les intérêts américains. Citant des sources gouvernementales, le journal a précisé que Khalid Al-Mihdhar aurait joué un rôle dans l'attaque du navire «USS Cole» au Yémen, en octobre dernier, et peut-être aussi dans les attentats, en 1998, contre les ambassades des Etats-Unis en Tanzanie et au Kenya. Toujours dans la perspective d'une lutte efficace contre le terrorisme international, un satellite espion a été mis sur orbite, vendredi dernier. D'après la chaîne américaine CNN, il appartient au US National Reconnaissance Office, une agence chargée de prendre des photos au sol, notamment pour la CIA. Les Etats-Unis possèdent le plus grand réseau de satellites au monde. Ils disposent d'au moins cinq satellites capables de photographier au sol une surface de 10 cm², quelles que soient les conditions météorologiques. Avec tous ces moyens sophistiqués, les Américains redoutent encore une éventuelle attaque bactériologique. C'est la panique d'une fiction projetée au réel. Des sénateurs ont préconisé le déblocage d'un budget de 3 milliards de dollars qui servira à former le personnel médical et à mieux équiper les laboratoires publics à détecter et à réagir à une attaque biochimique. La réponse au risque posé par ces armes de destruction massive a débordé le terrain sanitaire. Dans les milieux agricoles, le contrôle à l'accès aux avions d'épandage a été renforcé. Les terroristes pourraient utiliser ces petits appareils pour disperser des agents toxiques. La police américaine a également arrêté des dizaines de personnes qui auraient obtenu frauduleusement des permis pour le transport de produits dangereux. Au lendemain des attentats sur le WTC et le Pentagone, rien n'est négligé en matière de sécurité. La menace bioterroriste est prise très au sérieux. Une fois n'est pas coutume, comme semble dire l'Oncle Sam.