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Catastrophes
Publié dans L'Expression le 05 - 01 - 2005

Depuis que le monde est monde et que l´humanité promène sa triste condition sur tous les continents, l´homme dut faire face, de multiples fois, aux éléments déchaînés d´une nature hostile et insensible aux sorts des multitudes existantes.
Ainsi, les tremblements de terre ont toujours terrorisé les êtres humains parce qu´ils étaient restés longtemps incompréhensibles quant aux causes qui les provoquent. Les raz-de-marée, les inondations ou les glissements de terrains ont aussi leur part dans la disparition d´un grand nombre de populations. Si l´homme a trouvé des solutions à ce genre de catastrophes, en construisant ailleurs ou en se déplaçant, il n´a pas pu par contre trouver refuge contre les éruptions volcaniques ou les séismes, parce qu´ils sont imprévisibles .
Outre cela, des pays se sont trouvés confrontés à d´autres fléaux qui frappent épisodiquement certaines régions du globe : les sauterelles, la sécheresse et les famines qui en découlent. A côté, il dut subir d´autres malheurs provoqués par des germes infectieux.
Ainsi, la peste, le choléra, la variole et maintenant le sida, sont toujours une source de lourdes menaces pour l´existence de larges couches de la population.
Les progrès scientifiques accomplis par l´homme au cours des siècles de recherches et de tâtonnements ont pu atténuer les effets maléfiques de ces épidémies...
Mais s´il a trouvé remèdes à ces catastrophes naturelles, l´homme par contre n´a pas encore trouvé de parade contre la pire des calamités, la guerre. Et c´est l´homme qui l´a engendrée pour combattre l´homme et l´a perpétuée pour assouvir ses instincts primitifs de prédateur. Evidemment, les causes du déclenchement de ces guerres trouvent toujours leur origine dans des arguments multiples avancés par les déclencheurs d´hostilités : conquête de nouveaux territoires de chasse aux dépens d´une communauté donnée, revendications non satisfaites de doléances légitimement avancées, comme la prise du pouvoir, le refus d´un hégémonisme particulier ou d´une occupation réalisée par la violence.
Evidemment, toutes ces hostilités ont une origine économique ou des intérêts mercantiles affichés, mais en général, ce sont d´autres arguments qui sont avancés (honneur, non-paiement de dettes, religion... respect des droits de l´homme, ou tout simplement droits de succession dans l´exercice du pouvoir).
Quelques catastrophes humanitaires cependant, sont inexcusables devant le tribunal de l´Histoire: la traite des esclaves qui a opéré une véritable saignée de l´Afrique, le génocide perpétré contre les populations amérindiennes ou la solution finale initiée par le fascisme allemand contre les populations de confession juive.
Ces dernières formes de violence ont heureusement pris fin, mais elles ont été remplacées par d´autres formes d´agression qui affichent cyniquement leur but économique bien qu´elles soient menées au nom du respect des droits de l´homme ou de la démocratie.
Ainsi, l´agression contre le régime irakien a provoqué plus de morts dans cette nation que de morts causés par tous les dictateurs arabes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comment expliquer alors l´existence de bases américaines dans l´océan Indien alors que les nations de cette région dirigée par des bourgeoisies compradores, n´ont pas bénéficié des attentions ni des prouesses techniques des Etats-Unis et n´ont jamais songé à installer un système d´alerte contre les raz-de-marée?


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