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«C'est l'Islam qui a libéré la femme» (1e partie)
Publié dans L'Expression le 24 - 08 - 2004

Auteur de nombreux livres, dont des recueils de poésie ainsi que des traités sur la famille contemporaine, Cheikh Tahar Badaoui tente, dans cette contribution, d'éclairer d'un jour nouveau, dépassionné, le débat qui fait rage autour de la nécessité ou pas de réformer, voire d'abroger, le code de la famille. Pas à pas, avec une minutie qui n'est accessible qu'aux esprits lumineux et sûrs, l'auteur recadre le débat autour de la relation, loin d'être conflictuelle, liant la femme à l'Islam. Il prouve, à l'aide d'arguments que personne ne saurait raisonnablement lui réfuter, que notre religion a induit la véritable émancipation de la femme. Si, chemin faisant, des interprétations erronées, dommageables pour l'Islam, se sont cristallisées, la faute en est aux hommes qui, bien souvent, contemplent les espaces lointains et oublient ce qui se trouve simplement à la portée de mains. Cette incursion, salutaire, est à lire absolument.
Cet aperçu sur la vision de l´Islam, vis-à-vis de la femme d´une manière générale, permettra de remettre, avec la contribution de tous, les pendules à l´heure et mettre ainsi un terme aux préjugés des uns et des autres, peu initiés ou mal avertis, à l´égard d´une religion monothéiste, prêchant la paix, la justice, l´égalité sociale, sans discrimination aucune, la tolérance..., pour que tous les hommes vivent en parfaite harmonie avec eux-mêmes et en parfaite quiétude comme le recommande, le Saint Coran qui stipule: «Ô hommes, nous vous avons créé d´un mâle et d´une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d´entre vous, auprès d´Allah, est le plus pieux. Allah est certes, Omniscient et Grand Connaisseur.» (Sourate dite des Appartements, verset 13).
En effet, Dieu le Tout-Puissant a créé l´humanité d´une seule âme (Adam) et de lui, il tira sa compagne; puis, de ce couple (Adam et Eve), a créé les hommes en les constituant en peuples, tribus, fratries etc. Donc, tous les hommes sont issus d´une même origine: la boue ou l´argile; mais, ce qui les distingue les uns des autres, est la piété et la crainte révérencielle de Dieu, se manifestant à travers l´obéissance indiscutable, au sceau de tous les Messagers de Dieu, notre Prophète Mohammed, Salut Divin sur Lui.
A noter qu´après son interdiction aux hommes de la médisance et le mépris entre eux, Dieu, par ce verset illuminant, leur fait connaître qu´ils sont tous égaux. Leur division en peuples et tribus a pour but essentiel de se connaître entre eux, de s´entraider mutuellement, de venir en aide aux personnes dans le besoin et de répandre ici-bas toutes les vertus sur lesquelles s´édifie le bien-être de l´humanité entière.
L´Islam se montre à juste titre, comme une révolution permanente qui, depuis le VIIe siècle de l´ère chrétienne, a défini d´emblée, de la manière la plus claire et la plus complète, toutes les prérogatives, toute la protection, toutes les prestations qui sont dues à l´homme en tant qu´homme. Oui, cet homme, dont notre Seigneur Allah le Tout-Puissant, a investi d´une mission, est décrit par le Saint Coran comme étant une création parfaite, au sens humain du terme, non pas, parce qu´il se distingue des autres créatures animales par sa belle structure physique, mais, surtout par l´esprit, l´intelligence, la faculté de raisonner, de comprendre et d´analyser tous les phénomènes qui l´entourent, de se découvrir devant tous les obstacles de la vie, de s´adapter à toutes les situations, en d´autres termes, la vocation, en sa qualité de vicaire, de représenter notre Seigneur sur terre. En outre, le dépôt de responsabilité que l´homme a accepté de son Seigneur, implique le passage d´un examen quotidien, sanctionné par une récompense ou un châtiment dans l´au-delà.
Au croyant, la religion islamique qui ne saurait être l´opium des peuples, fixe un idéal de certitude heureuse dans le monde ici-bas, dans le respect des valeurs morales et trace la voie du salut pour l´au-delà. L´Islam apparaît donc, comme un dogme, un Etat, un système de vie particulier et une culture basée sur la recherche, l´expérimentation et l´investigation de la science dans tous les domaines. De plus, il vise en tant que foi, à mettre toutes les activités individuelles sous la protection du Très Haut, Maître des Mondes. L´Islam professe à travers tout l´univers cette présence divine qui donne à l´existence humaine, sa signification réelle d´une part et d´autre part, il s´affirme également et indissolublement comme une organisation politique, inébranlable dans ses fondements. Il embrasse de cette façon l´homme dans sa globalité, esprit, chair et membre du corps social. Et c´est à la lumière de ces principes que le dogme institue l´Etat, crée les différents organes de l´administration pour régir le pays.
Lutte perpétuelle
L´Islam est ainsi une société religieuse. Cette communauté a une fonction des plus impérieuses que le Coran sublime résume par le célèbre verset, à savoir: «Promouvoir le bien et interdire le mal». Un tel devoir s´impose de la même manière, aussi bien à la communauté en tant qu´institution morale, qu´aux citoyens, personnes physiques. Il est par conséquent à la fois individuel et collectif.
Il y a lieu de noter, dans cet ordre d´idées et avec plus de précision, que nul ne peut nier ou contester le rôle salvateur et fondamental, joué par l´Islam dans la lutte héroïque du peuple algérien, devant la longue nuit coloniale. C´est cette glorieuse religion, qui, restant malheureusement de nos jours, fortement marginalisée et confinée, purement et simplement, au sens laïque du terme, dans les mosquées et autres lieux de culte, a permis au peuple algérien de sauvegarder sa personnalité spécifique berbéro-arabo-islamique devant les multiples farouches tentatives colonialistes, pour le christianiser ou à défaut, le déraciner et en faire un peuple apatride sans passé ni avenir. Malheureusement, depuis sa naissance, l´Islam, cette religion d´égalité, de justice sociale, de paix, de science, d´amour et de tolérance, subit jusqu´à nos jours, la même croisade. En effet, selon les circonstances, c´est tel ou tel de ses ennemis qui en prend la tête de file et également, selon les circonstances, c´est sous telle ou telle forme que cette lutte est menée.
Le meneur étant toujours soutenu, pour combattre l´Islam, même par ses adversaires, en dépit des divergences qui peuvent exister entre eux.
Aujourd´hui et particulièrement dans notre pays, l´Algérie qui apprend et ne cesse d´enseigner aux autres pays, l´amour de l´autre, le sens de la liberté, depuis Amazigh jusqu´à l´Emir Abdelkader, Bouamama et Amirouche, que Dieu agrée leur âme ainsi que celle de tous les martyrs tombés au champ d´honneur, comment se révolter contre toutes les formes de barbarie, d´injustice, d´oppression, grâce à cette glorieuse religion, cet Islam révolutionnaire et du juste milieu; l´on assiste en dépit de cela, à une sorte de rébellion nourrie, çà et là, par certaines personnalités intellectuelles ou historiques, à l´encontre de cette religion lesquelles proposent l´abolition de tout ou d'une partie du code de la famille, et ce, par l´annulation, notamment de quelques dispositions «gênantes» parce qu´il constituerait, à leurs yeux, une entrave déclarée à la promotion de la femme.
N´est-ce pas là une inculpation gratuite, nourrie l´on ne sait par quel courant politique ou idéologique? Ignorent-ils ou font-ils semblant d´ignorer que c´est l´Islam qui a libéré la femme de tous les jougs et formes d´exploitation diverses, et l´a élevée à une dignité, à un prestige sans pareil, sans précédent dans l´histoire humaine??? La femme est pour l´Islam, le complément symétrique de l´homme, et, est cette perle, tant protégée par lui, que bien chérie, comme nous allons le voir dans les développements suivants:
En effet, depuis l´apparition de l´Islam, l´éclosion de cette lumière universelle, à une époque où les femmes étaient considérées en Occident, tellement impures que le seul contact de leurs mains avec la Bible, était considéré comme une forme de souillure et donc une profanation du Livre Saint. En revanche, chez nous, les manuscrits coraniques furent conservés longtemps à Médina, sous la garde de notre Mère, Dame Noble Hafsa, épouse de notre Prophète, que Dieu agrée son âme, jusqu´à ce qu´ils furent récupérés bien plus tard, par le troisième calife Othman, que Dieu agrée son âme, qui en fit un seul et unique livre coranique: Le Saint Coran. A une époque où se tenait à Rome des conférences pour débattre de la question de savoir si la femme était une personne, un diable ou une chose, notre Vénéré Prophète Mohammed Salut Divin Sur Lui, se dressa éloquemment pour proclamer sous tous les cieux et à la face du monde que «les femmes sont certes, les soeurs des hommes.»
Un penseur français, dirait le professeur Roger Garaudy, dans l´Islam Vivant a écrit que l´on juge de la qualité d´une civilisation, par le rôle qui y jouent les femmes.
Evaluée selon ce critère, la civilisation occidentale ne saurait être donnée comme exemple. Il a fallu attendre, en France, comme l´explique cet éminent savant, le début du XXe siècle pour que la femme puisse disposer de ses biens comme elle l´entend, libérée ainsi, un tant soit peu, du veto de son mari et, en Italie, attendre le dernier tiers du XXe siècle, pour que la femme ait le droit au divorce. Alors que le Saint Coran et la Sunna (traditions du Prophète), reconnaissaient l´un et l´autre depuis plus de quatorze siècles.
Au rabais
En outre, l´entrée de la femme dans l´activité économique est devenue depuis les débuts du capitalisme en Europe, une entrée sur le marché du travail et comme main-d´oeuvre au rabais. La disparité des rétributions pour des qualifications égales demeure flagrante, aujourd´hui encore dans l´industrie. La proportion des femmes occupant des fonctions dirigeantes demeure très inférieure à celle des hommes (2% de femmes parmi les dirigeants de grandes ou moyennes entreprises.)
L´utilisation commerciale de la sexualité, depuis la publicité jusqu´à la presse, au cinéma, à l´édition sans aller jusqu´aux bas-fonds de la société, fait de la femme, réduite à son corps, une marchandise, objet de consommation, vendu et acheté «aux enchères».
La légitime protestation des mouvements féminins contre la condition des femmes susvisée, s´est longtemps orientée vers la seule revendication de l´égalité des femmes.
Ce qui est parfaitement juste en ce qui concerne l´égalité des chances, celle des salaires, des rôles hiérarchiques et de toutes les formes de dignité sociale et humaine, mais ne constitue guère un objectif dernier, sans rien retrancher de la lutte pour l´égalité. Il importe de maintenir le droit à l´égalité, le droit à la différence.


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