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Profession: Journaliste
Publié dans L'Expression le 06 - 03 - 2005

L´un des métiers les plus dangereux de ces dernières décennies s´avère être sans conteste celui de journaliste. Et pour cause! Le nombre de reporters de presse et de télévision ayant été tués ou kidnappés, en Irak notamment, atteste de la vulnérabilité d´une profession dont la raison même d´être la met à découvert et à la merci des événements. Et ce n´est pas, en l´espèce, seulement le terrorisme qui est alors en cause. De nombreux journalistes ont été tués en Irak, singulièrement, par les marines et les GI´s américains. Le journaliste, ou plus précisément le reporter de guerre, reste ainsi l´une des cibles privilégiées des antagonistes, car c´est celui qui rapporte les faits, qui informe l´opinion publique, locale et internationale, sur les tenants et aboutissants de ce qui se passe dans des contrées marquées par la guerre. De fait, le journaliste est ce témoin irremplaçable, soit en rapportant à chaud l´événement, soit en analysant et en donnant un éclairage à cet événement. Ce sont bien des journalistes américains (presse et télévision) qui ont fait éclater le scandale de la torture dans la prison d´Abou Ghraib en Irak et mis en lumière et à l´index les pratiques barbares de certains officiers et soldats des forces d´occupation américaines. En fait, dans des situations comme celle sévissant en Irak, le journaliste se trouve pris entre deux feux, autant dommageables pour les uns que pour les autres, ceux des autorités (militaires, sécuritaires et autres) d´une part, des terroristes qui tirent dans le tas d´autre part.
Ces derniers inconscients du fait que ce sont encore les journalistes qui demeurent leurs meilleurs alliés, ne serait-ce qu´en rapportant le s auxquelles se livrent les soldats de l´occupation. Le rapt des journalistes, française, Florence Aubenas, disparue le 5 janvier près de Bagdad, et italienne, Giuliana Sgrena, enlevée à Bagdad le 4 février, est exemplaire du fait que ces deux - sans insister sur leur courage intrinsèque - par leur travail sur le terrain et par leur professionnalisme, ont donné à leurs lecteurs en France et en Italie de mieux appréhender les enjeux de la guerre en Irak.
Ceux qui ont enlevé ces journalistes, qui ont tué le reporter italien Enzo Boldoni, fait souffrir nombre d´autres journalistes, ont-ils seulement compris qu´ils ont fait taire des hommes et des qui, objectivement, leur étaient favorables, ne serait-ce que par le fait de dire par leurs écrits, par leurs reportages télévisés et par leurs photos, la réalité de l´occupation étrangère en Irak.
Une occupation dont la violence s´est encore manifestée vendredi quand des soldats américains ont failli tuer la journaliste italienne, Giuliana Sgrena, qui venait à peine d´être libérée, et alors qu´elle était transférée par des agents de sécurité italiens à l´aéroport de Bagdad. Mme Sgrena a été blessée à l´épaule par balle, blessure causée par des tirs de soldats américains, alors qu´un agent de sécurité italien y a laissé la vie, transformant la joie de la libération en deuil. Si Giuliana Sgrena a été libérée, le sort de la journaliste française Florence Aubenas, qui a donné la semaine dernière signe de vie après près de deux mois de captivité, reste toutefois inconnu.
Certes, ce sont là les risques du métier, acceptés et assumés par les gens de la presse et des médias, et les journalises français, notamment, qui se sont récriés lorsque le président Jacques Chirac a suggéré de ne plus envoyer de journalistes en Irak. Mais ce ne sont pas uniquement les terroristes ou la résistance irakienne qui en veulent aux journalistes. Les forces militaires et politiques US font également pression, de toutes les manières, sur les journalistes pour les empêcher de faire leur travail. Plusieurs journalistes ont été victimes de soldats américains qui n´ont jamais hésité à tirer sur les hommes de presse. Une autre victime de la guerre en Irak a été le directeur de l´information de CNN, Eason Jordan, contraint de démissionner, pour avoir eu le courage, ou l´outrecuidance, selon le point de vue où l´on se place, d´avoir laissé entendre, lors du forum de Davos qui s´est tenu en janvier dernier, que des militaires américains avaient «délibérément pris pour cibles et tué des journalistes en Irak».
C´est un fait que plusieurs journalistes présents en Irak avaient en son temps relevé indiquant que les soldats américains tiraient délibérément dans le tas ne tenant pas compte du fait qu´ils ont en face d´eux des journalistes. Ce que M.Jordan a confirmé en le disant tout haut à Davos, une tribune autrement porteuse que les dénonciations à partir de Bagdad.
Nos confrères, en Irak singulièrement, ont montré combien le journalisme est un métier à risques et dangereux par les temps qui courent.


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