L´élection présidentielle américaine se rapproche inexorablement de son issue finale, focalisant l´attention de la majorité des citoyens de la terre. Mais quelque chose a changé. Le président russe Medvedev l´a déclaré: les USA ne sont plus la puissance économique dominante! La crise financière est là, volant la vedette aux postulants à la Maison-Blanche. Les instituts de sondage publient, tous les jours en même temps qu´à Wall Street, la température des citoyens américains, l´atmosphère est fébrile. Les face-à-face télévisés se succèdent, ajoutant des épices à la sauce électorale. Tout porte à croire que le rêve de Martin Luther King se réalisera dans moins d´un mois et que l´Amérique tournera définitivement une des douloureuses pages de sa sanglante histoire. Quand elle élira un président d´origine amérindienne, la plus grande injustice du dernier millénaire aura été réparée. Mais pour le moment, tous les regards sont braqués sur la Maison-Blanche où le locataire provisoire prépare fébrilement son paquetage, essayant de faire contre mauvaise fortune bonne mine. Il porte, sur ses épaules, la lourde responsabilité des crises multiples et diverses qui frappent l´Amérique. Il faut remonter jusqu´à 1929 pour retrouver pareil désarroi! De quoi est coupable ce président dont il a fallu recompter les voix pour le déclarer élu? De tout! Il faut se souvenir du procès de Fidel Castro, emprisonné en 1952 pour avoir fomenté des troubles à l´Université de la Havane. Il a déclaré en substance à ses juges: «Dieu sera bien embarrassé quand il aura à juger Batista. Il ne saura pas dans quel cercle le placer! celui des voleurs, des assassins, des traîtres ou des parjures!» Il en est de même pour George W.Bush dont il faudra bien un jour faire le lamentable bilan. D´abord, il faut se rappeler que c´est un menteur et que le mensonge est un péché capital dans la religion qu´il prétend pratiquer et défendre et que, par conséquent, ayant menti consciemment, il est devenu un sycophante par excellence. Son mensonge a entraîné une des guerres les plus injustes du millénaire, causant la mort de centaines de milliers d´Irakiens et de milliers d´Américains innocents. Il est responsable du meurtre de Saddam Hussein dont l´occupation du pays le rend sujet aux lois de l´occupant, tel que l´a fait remarquer justement le grand avocat, Jacques Vergès. L´amputation de la Serbie, l´occupation de l´Afghanistan sont à mettre au passif de ce président peu ordinaire. Il faut lui imputer aussi la responsabilité d´une politique économique désastreuse où les faillites frauduleuses ont conduit le pays à une crise de confiance sans précédent. Comme l´a dit Jacques Vergès dans une interview à Karl Zéro, comparant Bush au grand criminel français Gilles de Rais: «Il suffit que George W.Bush plaide coupable pour que les foules compatissantes l´accompagnent à la chaise électrique!»