Vingt-six jours après les attentats du World Trade Center, les Américains, aidés des Britanniques, ont lancé, hier après-midi (17 h, heure d'Alger), les premières frappes militaires contre l'Afghanistan. Quatre cibles ont été recensées: Kaboul (2), Jallalaba et Qandahar. Toutes les chaînes de télévision occidentales ainsi que celles du Golfe ont interrompu leur programme pour suivre l'événement. Alors que George W.Bush, dans une déclaration à partir de la Maison-Blanche, annonçait les frappes tout en déclarant qu'elles seront multiples et étalées dans le temps, Tony Blair, Premier ministre britannique, lui a succédé à Londres pour confirmer la participation militaire des troupes de Sa Majesté. Dans son intervention, le président américain a révélé que 38 pays soutiennent l'offensive contre les bases du terrorisme en Afghanistan, mais que seuls les Britanniques sont associés militairement à ces frappes. Les Russes, les Français, les Allemands ont été simplement informés. La particularité de ces premières frappes réside dans le fait qu'elles ciblent des sites militaires des taliban par des bombardements aériens et des tirs de missiles, depuis les porte-avions. En outre, Bush a précisé que ces attaques étaient menées en parallèle d'un largage de vivres à titre humanitaire pour la population afghane. Des discours des deux responsables, américain et britannique, il ressort que les frappes ne font que commencer et qu'elles concerneront plusieurs cibles très dispersées sur le territoire afghan. Par ailleurs, les forces du Nord (opposition aux taliban) ont été réarmées par les Américains et il est presque sûr qu'elles vont mener des actions terrestres contre les troupes taliban en vue de renverser leur régime et de prendre le pouvoir en Afghanistan. Mais, au-delà de ce pays, les frappes lancées, hier, marquent, en fait, le début de la fin du terrorisme mondial.