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Essences
Publié dans L'Expression le 27 - 01 - 2010

Le panorama était grandiose: malgré la faiblesse de la luminosité, la vallée offrait un large tableau, véritable palette de tâches de couleurs diverses. Ici, le travail de l´homme sur la nature est encore beaucoup plus perceptible. Cependant, Si Boudjemâa ne put qu´exprimer son étonnement quant à l´absence d´arbres.
«Je me demande pourquoi on ne plante pas d´arbres là où il y a de l´eau. Regarde, cette vallée paraît riche, même très riche, et pourtant les gens semblent se contenter de pratiquer leurs cultures, de labourer, d´ensemencer et de récolter. Elle est située pourtant derrière le Zaccar qui a, vers ce côté-ci, un impressionnant bassin versant. Normalement, il y a de l´eau, pour peu qu´on construise un barrage en amont. C´est incompréhensible! Qu´est-ce que cela peut-il coûter de planter des arbres le long des routes, des sentiers ou pour limiter les propriétés ou les cultures?
Chez nous, on ne voit pas cela, Et pourtant beaucoup d´arbres ont été coupés durant la guerre par l´armée française et les gens cuisinaient et se chauffaient au bois. Les vieux retraités passaient leur temps à planter, bouturer et greffer. On m´avait parlé d´un vieux hadj, qui, au retour de La Mecque, s´était complètement retiré de la djemââ: il était toute la journée par monts et par vaux, avec dans le capuchon de son burnous les divers accessoires nécessaires à la greffe: couteau, greffons, rafia, mastic...
Et là où il trouvait un oléastre ou un plant sauvage, quelque chose dans ce genre-là, il le greffait tout en chantant des chants religieux. C´était sa marotte! Mais c´était dans le temps! Maintenant, il paraît que tout le monde attend la fin du mois pour toucher sa retraite. Et ils jouent aux dominos! Résultat: le verger périclite, les figuiers deviennent rabougris et se meurent faute de soins. Il en est de même pour les oliviers.
Les gens ne pensent même pas à renouveler le verger. Tiens, notre famille possède un versant de colline planté d´oliviers plusieurs fois centenaires! Eh bien, personne ne peut dire quand cela a été planté, ni dire même le nom de cet ancêtre qui a eu la brillante idée de faire de ce flanc schisteux un verger qui a nourri des générations. Mais tu me diras qu´à l´époque, les gens étaient obligés d´exploiter la moindre parcelle de terre. La vie était si dure.
- Les gens ne respectent plus le travail de la terre, renchérit Noureddine. D´ailleurs, ils ne savent plus la travailler comme dans le temps: ils font juste pousser des produits maraîchers...et encore! Tu n´as qu´à voir la qualité des essences d´arbres qu´ils plantent sur les talus! L´acacia est devenu le roi de la flore! Partout, des acacias! Dans les espaces verts comme sur le bord des routes. Ou alors des pins rachitiques ou des eucalyptus! Les eucalyptus! Encore une plaie! Mais on ne plante pas les eucalyptus n´importe où! C´est vrai qu´ils poussent vite, mais ils sont fragiles et tombent au moindre coup de vent. On les plante dans les endroits déserts et marécageux. Ils pompent l´eau! Les gens avertis plantent des platanes, des chênes ou des oliviers: ils ont des racines puissantes et donnent beaucoup d´ombre.
Dans un pays de soleil, le voyageur fatigué bénit souvent celui qui a planté l´arbre qui dispense ombre et fraîcheur. Pas besoin de sortir de Saint-Cyr ou de faire des études poussées: il n´y a qu´à reprendre les usages en cours lors de la période coloniale!»


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