Nos institutions bancaires sont-elles nées en plein ciel où la malédiction trône haut, très haut? Voilà la société Khemissi, une société viable, potable, agréable à souhait car faisant dans la revente de peaux d´animaux domestiques, qui est victime de jets sur la chaussée, de peaux de bananes de la part d´une société espagnole gérée par une Ibère d´origine syrienne, donc Arabe. Par sa faute, pour avoir arnaqué Khemissi and Co, cette entreprise a poussé la Banque d´Algérie à la poursuivre pour infraction à la législation et à la réglementation des changes et mouvements vers l´étranger et réclame donc des capitaux fixés à 22.293,20 euros. Condamnée par défaut, la société Khemissi fait opposition et se retrouve devant l´inflexible Samira Kirat, la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs, qui devra s´y prendre à deux fois car l´avocat a évoqué la prescription. Ce qui est en soi une demande légitime...Nos hommes d´affaires, les jeunes surtout, sont-ils voués aux enfers d´une insupportable bureautique instaurée par les cols blancs de certaines banques qui exercent selon des démarches d´une autre ère où de pauvres hères conduisaient de scabreuses affaires alimentées par des dessous de table, de scandaleux procédés condamnables qu´on avait cru disparus à jamais du paysage des banques, des marchés, des commandes et surtout des malentendus avec les fournisseurs étrangers, souvent étrangement «absents» lorsque ces mêmes hommes d´affaires gesticulent, car poursuivis sur du vent, à l´air libre. Maître Grandi est l´avocat d´un fils et de son père poursuivis pour infraction à la législation et à la réglementation des changes et mouvements des capitaux de et vers l´étranger par la Banque d´Algérie qui réclame le rapatriement du fric. Les débats ont tourné à la barre devant Samira Kirat, la présidente de la section correctionnelle du tribunal. Il faut dire que tout au long des débats, les termes techniques étaient légion. Et pour plus de suivi et pour la mise en examen, Kirat Aroui n´a cessé de prendre des notes à toutes fins utiles. Entre-temps, l´inculpé continuait à étaler tous les arguments: «J´ai constitué un dossier réglementaire remis à ma banque qui n´a pas été à la hauteur de ses engagements et en premier, me protéger devant les agissements de certaines entreprises étrangères, heureuses de la démobilisation de notre banque.Nous avions alerté le MAE, les attachés commerciaux de nos ambassades, vainement. Je ne suis pas un professionnel de l´exportation. J´ai fait des accords avec des bandits? Non, j´ai respecté la réglementation et attendu trois mois», a dit l´avocat qui était triste que ses questions préjudicielles n´aient pas eu d´échos auprès du tribunal qui a préféré les joindre au fond et qui a réclamé la relaxe car on ne peut condamner quelqu´un sur des «je crois que.. Il paraît que...». Tous ces propos recueillis, la présidente était presque heureuse d´annoncer la mise en examen sous huitaine. Une semaine plus tard, la juge tranche. Elle prononce l´annulation des procédures. Le commerçant floué, volé, a eu gain de cause et la banque devrait revoir sa copie avant d´attaquer aveuglement un citoyen qui a raté le coche en se faisant avoir par des étrangers. Tuant!