La région ne dispose à cet effet, d'aucune station d'épuration viable. Quatre-vingt et un milliards huit cents millions de centimes tel est le montant du budget annoncé par le P/APC de Béjaïa. M.Rachid. Chabati lors de la conférence de presse tenue cette fin de semaine. 169.100.000,00 DA, soit 71% du montant du prélèvement sont destinés à la réalisation de nouveaux travaux tels que la maison d'association de presse, d'un restaurant communal, la réhabilitation des écoles, la construction de salles de sport au PK17 et à Ighil El-Bordj, d'une salle de gymnastique à Amimoune, de deux terrains de proximité, ainsi que l'aménagement des squares, la construction de logements ruraux, de bungalows, l'aménagement et revêtement de plusieurs quartiers, la réhabilitation de sites touristiques et sites historiques. 29% sont alloués à la section d'équipement et d'investissement et 8% sont destinés à couvrir les dépenses des allocations et des subventions des associations sportives culturelles et sociales. A ce titre, on notera que les deux équipes phares de football, la JSMB et le MOB, ont bénéficié respectivement de 900 et 500 millions. On retiendra aussi que 6 milliards sont consacrés essentiellement à la voirie. Outre la lecture des chiffres, cette rencontre a permis aux journalistes présents d'interroger le P/APC sur certains constats relatifs aux ordures amassées au bord des chaussées, aux différentes travaux des voies publiques, de l'occupation illicite des trottoirs. Pour rappel, un diagnostic de l'état de pollution dans la wilaya a été établi par l'inspection de l'environnement qui relève que la région produit quelque 500 tonnes/jour de déchets ménagers. A cela s'ajoutent près de 872 tonnes (t) de déchets hospitaliers, dont seulement 61,3 t incinérées. En outre, dans la région pas moins de 136 rejets d'eaux usées se déversent directement dans les oueds dont la Soummam qui a elle seule en reçoit prés de 36.000 m3/jour. Ce diagnostic traduit l'état de pollution qui affecte la wilaya, qui manifestement, en appelle à des mesures d'urgence pour en réduire l'impact. Ce à quoi M.R.Chabati répondra, concernant le premier point, que «ces amas d'ordures sont une des principales préoccupations de l'assemblée et qu'une opération d'installation de poubelles est déjà lancée. Elle s'étalera à travers tous les quartiers, et l'idée d'une convention avec des entreprises de nettoiement n'est pas à écarter». Il ne manquera pas par la même occasion de lancer un appel aux populations de respecter les horaires et les lieux de dépôt d'ordures. Quant aux travaux concernant les routes et les trottoirs, ces opérations sont effectuées afin de renouveler le réseau d'assainissement et d'AEP, elles sont faites en coordination avec les services des P et T, de la Sonelgaz, de l'Edemia afin d'éviter l'ouverture de nouvelles tranchées après le goudronnage, comme c'était devenu la coutume. D'ailleurs, il signalera que des avis ont été placardés à travers la ville dans le but de mettre les citoyens et les services concernés face à leurs responsabilités car depuis le 31 mars, aucune autorisation d'ouverture n'est plus délivrée. Il n'omettra pas de rappeler que certains services «n'ont même pas de plans de leur réseau». Concernant la question des constructions illicites et des dépôts de gravats sur la voie publique, il dira: «Ce n'est pas seulement aux services de l'APC de s'en occuper, mais c'est aussi du ressort de la police d'urbanisme et de la protection de l'environnement (Ndlr: la Pupe fut créée en octobre 2000 à Béjaïa) qui ne joue pas son rôle». Pour ce qui est de la prolifération des commerces illicites et l'occupation des trottoirs par les commerçants qui exposent leurs marchandises sur les trottoirs, ainsi que ceux qui ont érigé des «préaux», «une opération est lancée afin de restituer au piéton son espace», dira-t-il. Le conférencier annoncera qu'un plan d'embellissement de la ville est lancé et qu'il consistera en premier lieu à remettre l'éclairage public fonctionnel, les voies publiques carrossables, à restaurer la signalisation routière horizontale et verticale, puis l'installation des feux tricolores et des abrisbus ainsi que la plantation de nouveaux arbres ornementaux le long des routes et enfin, le ravalement des façades des immeubles. Pour R. Chabati, «ce programme ambitieux redonnera à Béjaïa son vrai visage mais il ne pourra être réalisé qu'avec l'aide du citoyen qui doit s'impliquer dans l'embellissement et l'entretien de sa cité».