leur âge varie entre 14 et 60 ans La route reliant la localité d'El-Melaâb dans la wilaya de Tissemsilt à Had Chekala (Relizane) et qui est restée fermée durant plus de sept ans, a été rouverte à la circulation, la semaine dernière. Cette nouvelle, qui a réjoui les habitants du triangle Relizane-Tissemsilt-Tiaret, a été l'occasion d'organiser la ouaâda de la tribu de Matmata, une fête conviviale non célébrée depuis l'apparition du terrorisme en Algérie. Ce retour à la normale, enregistré dans ces régions incrustées dans la chaîne de l'Ouarsenis, est dû au ratissage déclenché, depuis deux semaines, et qui a permis, dans un premier bilan, d'éliminer pas moins de 17 terroristes. Les forces combinées de l'ANP, engagées dans cette opération qui a mobilisé l'artillerie et des troupes aéroportées, sont parvenues à investir le camp d'entraînement de Houmet eddaâoua essalafia implanté dans une clairière difficile d'accès des monts de Hammam Mentila. Ces maquis difficiles d'accès ont servi, depuis l'apparition du terrorisme dans la région Ouest, de camp d'implantation de groupes du GIA. On raconte même que Sayah Attia (l'ex-émir national du GIA abattu à Tamesguida par l'armée) s'y rendait, de temps à autre, pour y rencontrer ses lieutenants de l'Ouest. La végétation dense, qui recouvre la région d'El-Melaâb, permettait aux terroristes commandés par Salim El-Afghani de faire des incursions et de contrôler plusieurs localités faisant partie de Relizane, Tissemsilt et Tiaret. Durant la première semaine du ratissage, l'armée avait concentré ses efforts sur les maquis de Bourokba, Hammam Mentila, Reggah et Souk Essebt, qui enjambent les limites territoriales des wilayas du rectangle de la mort (Tiaret-Relizane-Chlef-Tissemsilt). L'âge des terroristes éliminés varie entre 14 et 60 ans, c'est ce qui prouve, selon nos sources, que les groupes encore actifs dans la région réussissent de temps à autre à faire fonctionner leurs réseaux de recrutement. Le HDS, issu de Katibet El-Ahouel, qui avait pris ses distances du GIA après le massacre de Had Chekala au mois de février 1997, était confiné dans les monts qui surplombent la région de Aïn Tarik dans la wilaya de Relizane. Au lendemain de la reddition des troupes de l'AIS, à l'occasion de la promulgation de la loi sur la concorde civile, Salim El-Afghani avait lancé une vaste opération d'enrôlement parmi les irréductibles du GIA et certains éléments de l'Armée islamique du salut qui n'avaient pas réussi leur réintégration dans la société. C'est ce qui avait entraîné l'apparition de ses éléments dans certaines régions de l'Ouest. Cette stratégie lui a permis de «brûler la politesse» à son alter ego, Hassan Hattab, l'émir du Gspc qui, lui, n'a pas réussi à s'implanter à l'Ouest malgré toutes les missions de bons offices qu'il y a dépêchées. L'armée, encore en opération dans la région de Tissemsilt, est parvenue à rouvrir une voie de communication fermée depuis plus de sept ans et où des faux barrages sanglants ont été dressés en plein jour, poursuit le nettoyage d'une zone considérée comme stratégique dans la poursuite de la lutte contre le terrorisme.