Une vaste opération des forces de l'ANP a débuté, mercredi dernier, dans la région d'El Melaâb, dans la wilaya de Tissemsilt. Le ratissage décidé par le commandement de l'ANP vise à anéantir un groupe composé d'une trentaine d'individus, d'anciens afghans, transfuges des résidus des groupes des GIA décapités et démembrés par les forces de sécurité. La région fortement boisée, qui fait partie de la chaîne de l'Ouarsenis, a vécu durant de longues années les affres du terrorisme. Les groupes utilisaient El Melaâb comme zone de repli après leurs forfaits. D'ailleurs, le groupe auteur des massacres de Had Chekala et Remka en 1997, dans la wilaya de Relizane, s'y était terré après son forfait. L'opération, menée avec précaution et méthodiquement, vise à débarrasser la région de dangereux terroristes qui avaient refusé l'offre de la concorde civile et qui rejettent toute offre de reddition, malgré les tentatives des pouvoirs publics via leurs familles de leur faire entendre raison. Au cours d'un premier engagement signalé jeudi, deux éléments de l'ANP ont été blessés par l'explosion d'un engin explosif. L'armée a investi plusieurs casemates et détruit le matériel qui y était entreposé. Cette opération montre la détermination des services de sécurité à mener jusqu'au bout la guerre contre le crime organisé, auquel se livrent les groupes terroristes depuis la mise en oeuvre des dispositions de la loi sur la concorde civile qui avait permis à des centaines d'égarés de rejoindre la société.