Passés les moments de choc et de panique à la suite du terrible tremblement de terre qui a frappé le centre du pays, les citoyens et les autorités de différentes régions du pays conjuguaient leurs efforts pour apporter aide et soutien aux sinistrés. A travers différentes structures, mises en place à cet effet les citoyennes et citoyens se sont mobilisés et ont fait preuve d'une grande générosité. Béjaïa, à l'instar des autres localités du pays, les âmes charitables étaient nombreuses à vouloir exprimer leur solidarité et à manifester leur aide aux victimes de la catastrophe. Dix jours après le cauchemar, la simple évocation du drame provoque une douleur très perceptible chez les habitants de cette région de Kabylie. Les images des télévisions et les comptes rendus de presse, portant sur le quotidien de ces milliers de personnes sinistrées, suffisent pour attrister le commun des mortels et provoquer une compassion. Ce qui explique, sans aucun doute, ce formidable élan de solidarité exprimé par toutes les franges de la société. Les dons de sang, de denrées alimentaires et d'effets vestimentaires ont dépassé toutes les prévisions. L'image la plus saisissante et la plus touchante reste, incontestablement, celle de ces enfants qui, du jour au lendemain, se retrouvent seuls, sans père ni mère ni toit où s'abriter. Des couples, sans enfants se sont montrés, particulièrement sensibles, aux cas de ces enfants innocents, ayant perdu leurs parents lors de cette catastrophe. Alors ils n'ont pas hésité à exprimer leur désir à travers les ondes de la radio ou en se présentant aux représentations régionales de la presse d'en adopter. Ces familles veulent, surtout, s'informer sur les démarches à entreprendre pour pouvoir adopter un enfant. L'engouement était tel que les responsables de la radio Soummam ont été contraints de faire appel à un responsable de la DAS (Direction de la protection sociale) qui a donné davantage de renseignements. L'objectif étant de protéger l'enfant, l'invité de la radio dira : «L'adoption est une chose sérieuse» en évoquant les textes de loi qui la régit. Les familles qui désirent adopter un enfant «doivent répondre à un certain nombre de conditions». Elles doivent, au préalable, constituer un dossier qui sera traité par la DAS. Ce n'est qu'après que l'accord pour une adoption pourra être accordé. Pour plus d'informations ces familles sont invitées à se rapprocher de cet organisme. En tout état de cause, ces familles et couples sont nombreux dans cette région à vouloir adopter un enfant. Ce qui est en soi un geste humanitaire des plus importants en pareille circonstance.