Le risque que ce match ne se dispute pas est grand. Cette demi finale semble, a priori, déséquilibrée. Elle met, en effet, aux prises le Chabab de Belouizdad, dont la saison en championnat n'a, peut-être, pas été très reluisante mais qui demeure une des valeurs sûres de notre football, et le Mouloudia de Constantine dont on sait qu'il évoluera la saison prochaine en division 2. Cependant, il y a fort à parier que ce match ne se jouera pas en raison d'une menace de forfait de la part du club constantinois. Le président de celui-ci argumente sa menace par le fait qu'il ne veut pas évoluer au stade de Bordj Bou Arréridj où, paraît-il, son club n'est pas tellement aimé. Une telle revendication est alimentée par la légèreté avec laquelle la commission fédérale qui a en charge la gestion de la coupe d'Algérie a traité ce genre d'affaire par le passé. Effectivement, d'autres clubs ont obtenu satisfaction auprès de cette commission. Le MOC peut estimer avoir été lésé et avoir fait les frais d'une intransigeance de ladite commission à un très mauvais moment. Voilà comment on crée la suspicion et on jette le discrédit sur une compétition sportive. Si la commission fédérale avait su jouer sur le ton de la fermeté depuis le début de la coupe d'Algérie, elle n'aurait donné aucun argument aux Constantinois. Ceux-ci profitent, également de la mollesse de la réglementation qui ne condamne le club qui déclare forfait que d'une amende, presque symbolique. La FAF serait bien inspirée de se pencher sur ce problème et de prévoir une amende dépassant la centaine de millions de centimes (les clubs se permettent bien de payer des joueurs au delà de cette somme) et interdire au club concerné de participer, pendant deux ans, à la coupe d'Algérie. Il faut savoir se montrer ferme face aux menaces sinon la porte restera ouverte à tous les abus.