Contrairement à l'exercice précèdent, la formation du Chabab de Belouizdad a réalisé un début de championnat époustouflant avec un sans faute en trois journées de championnat. Avec deux victoires, une en déplacement à Bordj Bou-Arréridj, et un nul concédé dernièrement lors du derby contre l'USM Alger, les Rouge et Blanc peuvent désormais aller chercher d'autres bonnes performances dans la sérénité, loin de la pression et avec un moral en acier. Et même si les camarades du capitaine Mammeri n'ont pas eu la même réussite que lors des deux premiers rendez-vous dans ce dernier derby face aux Usmistes, il n'en demeure pas moins que leur prestation a été à plus d'un titre encourageante. Le groupe belouizdadi, qui a raté une occasion en or pour se débarrasser du syndrome des derbys qui le poursuit ces dernières saisons, a admirablement réagi dans ce match en faisant des misères à son adversaire, notamment en seconde mi-temps, dominée de bout en bout par les Rouge et Blanc, qui, sans la maladresse de ses attaquants et la vigilance d'un gardien Zemmamouche décisif, avaient la victoire entre les mains. En contrant la très expérimentée formation usmiste, l'un des prétendants pour la course au titre de champion, les Aouad, Berradja, Aït Ouamar et le buteur Boushaba, ou encore Kerras, ont prouvé qu'ils sont en mesure de défier n'importe quel adversaire en championnat. Ainsi, ils ont démontré qu'ils ont les moyens et sont sur la bonne voie pour atteindre leur objectif, à savoir retrouver le rang de référence du football national. Ce bon début de parcours commence à faire rêver les nombreux supporters du club, qui ont hâte de voir leur équipe favorite disputer les premiers rôles. Toutefois, ce n'est pas le cas pour la direction du club qui préfère rester lucide et tabler sur un projet à moyen terme pour construire une équipe solide. Elle ne veut pas verser dans un optimisme béat, d'autant plus qu'il reste beaucoup de choses à faire et une saison très longue encore à gérer. Aujourd'hui, les Belouizdadis sont partagés entre assurance et prudence. Rassurés de posséder un noyau qui a montré jusque-là qu'il pourrait être à la hauteur de la confiance placée en lui, mais ils se montrent aussi prudents par crainte de revivre le même scénario de la saison dernière. Tout le monde se souvient du fulgurant et spectaculaire démarrage des Rouge et Blanc avec, à la clef, une série de onze matches sans défaite, avant de sombrer dans la seconde moitié du parcours et se battre finalement pour la survie. Toutefois, il faut dire que le Chabab de cette année n'a rien à voir avec celui de la saison écoulée et beaucoup de paramètres laissent présager que les Rouge et Blanc sont en mesure de réaliser de meilleures performances durant cet exercice et peuvent désormais voir plus grand. Les nouvelles recrues, la grande satisfaction Les Belouizdadis ont beaucoup investi dans le recrutement. Contrairement à la saison dernière, ils ont pris la sage décision de tabler sur un groupe complémentaire et jeune, mais qui possède aussi une certaine expérience. L'arrivée des Aouad, Bendahmane, Berradja, Boushaba et des huit autres éléments engagés à l'intersaison a été bénéfique au Chabab. Leur association avec les rescapés de l'ancienne équipe, à l'instar du fidèle Mammeri, le retour de Aït Ouamar et les quelques jeunes ont permis de monter dans l'immédiat un groupe solide qui force le respect de ses adversaires. Le Chabab de cette saison n'est pas seulement meilleur sur le plan de l'effectif, puisque même au niveau de la direction, les choses se sont nettement améliorées. En effet, le président Kerbadj, épaulé par une équipe dirigeante dévouée, a su, dans un laps de temps très court, remettre de l'ordre dans la maison et la doter d'une meilleure organisation. Le néo-président du club semble avoir injecté du sang nouveau sur le plan financier en parvenant à décrocher d'importants contrats avec de nouveaux sponsors. C'est un véritable acquis, puisque cela va permettre au club un bon fonctionnement et lui éviter de tomber dans les problèmes du passé. Les joueurs pourront se consacrer uniquement au travail. La nouvelle direction fait également de la discipline son cheval de bataille dans la réalisation de son grand chantier en instaurant une démarche très stricte aux joueurs afin de bannir le désordre et les écarts disciplinaires qui ont cassé l'équipe la saison passée. Le traitement des cas de Amieur, de Selmi, et avant eux, Henider et Fellah sont des signes forts. C'est dire que le CRB de cette année dispose d'un effectif de valeur, une meilleure organisation avec des rentrées importantes d'argent. Il y a aussi de la discipline dans le groupe. Ce sont là de sérieux ingrédients pour réussir un bon parcours. Mohamed B.