Le ministre des Travaux publics a affirmé que le consortium japonais est sommé de respecter ses engagements avec l'ANA. Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, dément qu´il y ait un retard dans le paiement des factures du consortium japonais, Cojaal. Chargés de la réalisation de lot Est de l´autoroute Est-Ouest, les responsables japonais justifient la lenteur dans la réalisation de ce lot par le non-paiement de ses factures par l´Ana (Agence nationale des autoroutes). C´est ce que le ministre infirme dans le fond et dans la forme. «Il n´y a pas un problème de paiement des factures de Coojal», a affirmé hier le ministre dans une déclaration à L´Expression, en marge de l´ouverture des travaux de la session de printemps du Parlement. Le ministre a affirmé, en outre, que l´Ana a procédé au règlement, jusqu´au dernier centime, des factures de Coojal. «Toute facturation déjà déposée au niveau de l´ANA a été réglée», a affirmé le ministre. Allant plus loin, le ministre explique que l´ANA refuse de faire une avance au consortium japonais, sans le respect par celui-ci des délais de réalisation et bien avancer dans le projet. «S´agissant maintenant du paiement du reste des factures, cela se fera avec l´avancement du projet», a-t-il dit. Et de trancher: «Le consortium Cojaal n´aura aucun centime, s´il n´avance pas dans le projet», a-t-il précisé. Ce n´est pas tout. Le ministre dévoile, par la même occasion, que le consortium japonais a signé avec l´ANA un engagement écrit portant sur le respect des délais. Le ministre a indiqué que l´ANA avait déjà notifié, ces quelques jours, une mise en demeure adressée, même à la direction générale de Cojaal à Tokyo, pour que le consortium honore son engagement et respecte les délais de réalisation tel qu´il a été convenu dans les cahiers des charges. «On se montre très compréhensif sur les difficultés que trouve le consortium sur le terrain. Il s´agit des difficultés topographiques, géologiques ou des difficultés dues aux intempéries. Sur ces problèmes, on est compréhensifs, mais sur le volet relatif aux délais l´ANA reste exigeante.» Le ministre insiste sur le fait que la démarche de l´ANA s´inscrit dans la protection du projet et surtout consiste à défendre les intérêts du pays. Jusqu´où ira ce «contentieux» ANA-Cojaal? Sans aller par trente six chemins, le ministre menace de résilier le contrat le cas échéant. «Si Coojal ne respecte pas ses engagements et n´honore pas les contrats paraphés avec l´ANA, il n´est pas exclu d´aller jusqu´à la résiliation du contrat», a-t-il menacé.