L'une des principales revendications du Front est l'instauration d'une période de transition. En vue de mobiliser les masses populaires, des personnalités nationales, politiques et de la société civile ont lancé, hier, un appel à l´organisation de la société pour provoquer un véritable changement du système politique. Des initiatives de sortie de crise sont ainsi proposées et multipliées. Constitué en Front pour un changement du système politique (FCN), une quarantaine de personnalités comptent servir de locomotive menant vers un changement pacifique et radical. Attachés aux principe fondamentaux de l´identité algérienne, en l´occurrence islamité, amazighité, arabité, respect total des droits humains, des libertés et de la souveraineté populaire, l´alternance au pouvoir à travers le suffrage universel et le respect de la démocratie comme moyen de gestion politique et de régulation pacifique de la société et le rejet de toute forme de violence, le FCN se veut une alternative et un cercle rassembleur de toutes les forces vives et vitales du pays, susceptible de mener à bon port les aspirations du peuples algérien. Ne partageant pas l´option d´une révolte sanglante pour faire changer le régime, les fondateurs du FCN comptent regrouper toutes les volontés intellectuelles, politiques et citoyennes, sans exclusion. «Nous nous engageons résolument aux côtés de notre peuple dans sa lutte pour le recouvrement de sa pleine souveraineté et l´instauration d´un Etat de droit à travers un changement radical et pacifique du régime politique», ont souligné les membres fondateurs du FNC. La FNC veut initier «un creuset de volontés tendues vers un idéal démocratique commun, émanant de citoyennes et de citoyens de tous bords». Plaidant pour un débat national, le Front du changement national rejettera toute interférence ou ingérence, de quelque nature que ce soit, de puissances étrangères dans le processus de changement et de transition démocratique vers un Etat de droit. Assurant, par ailleurs, qu´une institution républicaine signifie «qu´aucune institution de l´Etat, quelle qu´elle soit, ne peut et ne doit se prévaloir d´être au-dessus de la souveraineté du peuple, seule source de légitimité». Dans leur appel lancé, hier à partir d´Alger, les fondateurs du FCN ont fait savoir qu´un changement radical du système passera impérativement par une phase de transition. Cette phase transitoire débutera par la mise en place d´un gouvernement de transition et d´un Conseil consultatif qui sera constitué de personnalités politiques et scientifiques «moralement irréprochables». Les signataires sont Lahouari Addi (universitaire), Salah Eddine Sidhoum (chirurgien) et Djamel Zenati (enseignant).