Le Conseil aura pour mission de dissoudre toutes les institutions élues et de nommer un gouvernement de transition. La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd) a expliqué, hier, son projet politique pour un changement radical et pacifique du système politique qui passe par la désignation d´un Conseil national de transition démocratique (Cntd). Lors d´un point de presse tenu au siège du bureau régional d´Alger du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), les membres de cette Coordination ont développé les contours de cette démarche. Des responsables du Mouvement démocratique et social, du Parti pour la laïcité et la démocratie et du Congrès mondial amazigh, ainsi que des militants associatifs ont pris la parole lors de l´événement. Pour désigner ce Conseil, il est proposé la tenue d´une conférence nationale à laquelle sont conviées toutes les forces vives de la nation et qui partagent l´esprit du changement dans la perspective d´édification d´une République démocratique et sociale. «Le Cntd sera composé de personnalités résolument engagées pour le changement démocratique. La durée de son mandat ne saurait excéder 12 mois. Ses membres ne pourront postuler à aucune candidature ou responsabilité après la phase de transition», est-il explicité dans le document portant plate-forme pour le changement démocratique. Le Conseil de transition aura pour mission de dissoudre toutes les institutions élues, de nommer un gouvernement de transition pour gérer les affaires courantes, d´engager le pays dans une refondation nationale dont la clé de voûte sera la rédaction d´une constitution qui sera proposée au peuple algérien par voie référendaire. «Les priorités pour la reconstruction des autres institutions élues seront définies lors des conférences tenues sous l´égide du Cntd. Ces institutions seront issues d´élections balisées par un dispositif politique et juridique qui s´imposera à toutes les candidatures», explique la Cncd dans son document. Dans la foulée de la transition, le Cntd mettra en place une commission indépendante qui proposera les modalités de la restitution du sigle FLN à la mémoire collective. Selon le document, cette commission aura aussi pour mission d´établir la vérité et la justice sur toutes les atteintes subies par les Algériens et les Algériennes depuis l´Indépendance. «L´Algérie démocratique et sociale inscrira son destin dans l´actualisation des principes fixés par la conférence de Tanger qui stipulait dès 1958 que la fédération des Etats nord-africains est le parachèvement naturel des indépendances de la Tunisie, de l´Algérie et du Maroc», ajoute la Cncd. Pour parvenir à ce changement démocratique du système politique et y faire participer les forces du changement, la Cncd laisse cette plate-forme ouverte au débat. Elle appelle, en outre, la société et les forces fidèles à l´esprit de Novembre et du Congrès de la Soummam et des luttes démocratiques depuis l´Indépendance, à se rassembler pour le changement démocratique. Les membres de la Coordination estiment que l´histoire est en marche et le changement du système politique est impératif, d´autant plus que la conjoncture actuelle est favorable à cette étape.