L'Algérie insiste sur l'importance de développer les échanges commerciaux entre les pays africains. Dans le cadre de la 19e Conférence africaine des ministres de l´industrie (Cami 19), l´Algérie a insisté sur la nécessité d´installer un observatoire africain des industries agroalimentaires dont le siège pourrait être à Alger. Ce projet qui verrait le jour grâce à un financement de l´Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi) servirait à surveiller, de manière permanente, la mise en oeuvre des programmes africains de développement des industries agroalimentaires (IAA), ont indiqué hier, les hauts responsables algériens lors d´une table ronde en marge de la session d´experts de la Cami 19. L´autre tâche de l´observatoire africain des IAA serait d´inspecter le développement de l´environnement des entreprises africaines qui activent dans ce secteur en participant au renforcement de leur compétitivité, en garantissant en instantané, les renseignements adéquats à la prise de décision, ont-ils ajouté. L´Algérie insiste sur l´importance de développer les échanges commerciaux entre les pays africains en se basant sur des relations amicales solides. «L´Ethiopie qui est l´un des plus grands producteurs de café au monde ne compte aucun pays africain parmi ses clients», se désole, un des membres de la délégation algérienne. Parmi les recommandations de l´Algérie, lors de cette réunion, figure la mise en place d´une zone franche à Tamanrasset pour faciliter les échanges et la transformation agro-industrielle des productions arrivant des pays limitrophes. La création de corridors pour développer les marchés régionaux et interrégionaux a également été mentionnée et ces nouvelles idées seront évidemment transmises aux ministre africains de l´Industrie qui en débattront à la conférence ministérielle de la Cami19. Dans le même esprit, on a évoqué l´importance de signer des conventions entre les pays qui ont un potentiel industriel et ceux qui ont les matières premières tout en encourageant la formation de chaînes de valeurs régionales sur certains produits de première nécessité à travers l´admission de privilèges fiscaux et autres mesures motivantes. Ainsi, l´Algérie propose de relancer les crédits au niveau des banques afin d´encourager la formation des chaînes de valeurs régionales dans des secteurs stratégiques tout en privilégiant l´Afrique dans la distribution des marchés publics initiés par les Etats africains «Il est indispensable de favoriser les opérateurs africains dans l´octroi des marchés publics initiés par les pays africains», a insisté le chef de la délégation algérienne. Aujourd´hui prendront fin les trois jours de réunion où les experts ont examiné toutes les décisions et propositions concernant le développement du secteur industriel des pays membres de l´Union africaine (UA), qui seront soumises pour adoption à la Cami19.