L'auteure du livre «Mémoire de la chaire» La romancière Ahlem Mostaghanemi appelle à la relance du prix Malek-Haddad. La romancière, Ahlem Mostaghanemi, la journaliste d´Al Jazeera, Khadidja Benguenna et M.R. Fawzi Oussedik du Croissant rouge, trois ambassadeurs de bienfaisance dans les pays arabes ont répondu présent, hier, à la faveur d´une conférence de presse organisée à la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et de développement de la recherche). Il était ainsi question d´apporter une évaluation de l´opération à la Forem axée sur la collecte nationale de livres au profit de bibliothèques du Sud qui s´est tenue le 16 avril dernier. A ce propos 22.000 livres ont été collectés et seront envoyés à partir d´aujourd´hui à Ghardaïa et distribués à travers les différents réseaux de ses bibliothèques. 75% des gens du Centre et des wilayas limitrophes ont répondu à cet appel. Si le ministère de la Culture a brillé par son silence, nous a-t-on dit, la Bibliothèque nationale d´El Hama à sa tête M.Azzedine Mihoubi a affirmé son aide et son soutien. Chaque bibliothèque ouverte dans le Sud sera dotée de 1500 livres en plus d´une formation dans le domaine, a-t-on appris. Pour sa part, Ahlem Mostaghanemi a appelé vivement hier à la relance du prix Malek-Haddad du roman, qualifiant son annulation, depuis trois années, de «crime» contre le monde des lettres. «L´annulation du prix Malek Haddad du roman est un crime contre les hommes et les femmes de lettres. Je lance un appel à l´Etat algérien pour parrainer officiellement cette distinction à travers la création d´une fondation éponyme», a-t-elle déclaré. Affirmant l´engagement de plusieurs institutions et organisations de la société civile pour financer ce prix qui se veut, en premier lieu, une manière d´encourager les écrivains en herbe, Ahlem Mostaghanemi, célèbre pour son roman Dhakirat El Djassad, a déploré le peu d´intérêt accordé à sa relance. Selon elle, cette distinction, dont l´enveloppe avoisinera les 10.000 euros, devrait avoir une place accomplie et méritée parmi les autres prix dédiés à la littérature dans le Monde arabe. Le prix récompensera et soutiendra, a-t-elle dit, les jeunes écrivains. Le Prix Malek Haddad du roman a été lancé par l´association El-Ikhtilaf en 2001. Organisé tous les deux ans, le prix a été décerné à des auteurs algériens à la faveur de quatre éditions. Aussi, après son conflit avec l´ancien réalisateur du feuilleton portant sur son oeuvre Dhakiret El Djassad, Ahlam Mostaghanemi annoncera avoir confié le tournage de la seconde partie du feuilleton au Syrien Ali Hatem après l´avoir retiré à Nadjat Anzor. Nous y trouverons les deux vedettes, Amel Bouchoucha et Djamel Souleiman, et sera joué en arabe classique. Ahlem Mostaghanemi dira, en outre, être très sensible à l´environnement et à la propreté de son pays. De fait, elle compte lancer une campagne de nettoyage à travers la ville d´Alger où elle sera prête dit-elle à «descendre dans la rue pour faire le ménage». Pour sa part, Khadidja Benguenna fera remarquer que sa présence est un devoir pour apporter aide à ses semblables en Algérie. «Même si l´on est loin, chacun fait ce qu´il peut» a-t-elle confié.