Le front social bouillonne toujours à Béjaïa. Pas moins de quatre événements ont été relevés durant la journée de jeudi. Enfants de chouhada, communaux, travailleurs de l´éducation et de la Sonelgaz sont montés au créneau pour exprimer des revendications liées aux conditions socioprofessionnelles et à l´application des textes de loi. L´Union de wilaya Ugta s´apprête, quant à elle, à investir la rue dès aujourd´hui. Quelques centaines d´enfants de chouhada, relevant des wilayas de Béjaïa, Bordj Bou Arréridj, Jijel, Sétif, Bouira, Tizi Ouzou et Boumerdès ont, sous la houlette de l´Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec), initié une marche de protestation revendiquant l´application de la loi 99/07 du 5 avril 1999 relative au Chahid et au Moudjahid. Du siège de l´Onec jusqu´à la Maison de la culture Taos-Amrouche, les marcheurs ont observé un sit-in devant la wilaya de Béjaïa. Une plate-forme de revendications a été remise au secrétaire général de la wilaya. L´Onec exige notamment l´amendement de l´article 25 de la loi 99/07 du 5 avril 1999 relative au chahid et au un moudjahid. L´article en question s´articule sur l´élargissement de la réversion de la pension de la veuve de chahid afin que tous les ayants droit puissent en bénéficier. L´application de la loi de finances 2011 relative à l´octroi de licences d´importation de véhicules (LIV), un quota de logements sociaux de 20%, sont d´autres revendications soulevées par les enfants de chouhada, qui n´ont pas manqué, à l´occasion, de menacer d´investir les rues de la capitale si leurs revendications ne sont pas satisfaites. De leur côté, les communaux affiliés au Syndicat national algérien du personnel de l´administration publique (Snapap) ont aussi emprunté le même itinéraire, concluant leur marche par un rassemblement devant le siège de la wilaya. Lors de la prise de parole, les organisateurs ont réitéré les mots d´ordre liés «au statut particulier et un régime indemnitaire». Le débrayage de deux jours initié par le Syndicat d´entreprise des travailleurs de l´éducation (Sete/WB) affilié à l´Ugta s´est poursuivi pour son deuxième jour. Dans le même ordre d´idées, l´Union de wilaya (Ugta) initiera, aujourd´hui une marche de protestation au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. Il s´agit pour cette organisation syndicale, de défendre toute une plate-forme de revendications articulée pour l´essentiel sur «l´indexation des salaires et des retraites sur le coût de la vie, la maîtrise du prix du marché, l´intégration et la nomination des contractuels, l´abrogation de l´article 87 bis, l´uniformisation et l´harmonisation des régimes indemnitaires des secteurs de la Fonction publique, le maintien de l´actuel régime des retraites...». Par ailleurs, les travailleurs du service de distribution de la Sonelgaz Béjaïa sont entrés, à l´instar de leurs pairs au niveau national, en grève illimitée pour exiger une revalorisation des salaires à hauteur de 70%.