Une mission du Bureau international du travail (BIT) séjourne depuis deux jours à Alger. Le groupe est chargé d'évaluer les besoins immédiats pour la récupération de l'emploi et le redressement socio- économique des régions affectées par le séisme du 21 mai. Il sera aussi question de «discuter avec les autorités concernées des perspectives de la contribution du BIT à la construction des régions touchées». Le bureau du BIT d'Alger, la Bourse algérienne et le ministère de la PME-PMI ont déjà effectué les premières visites sur site, des entreprises touchées par le séisme, pour évaluer les dégâts des PME-PMI locales. Le ministère a proposé des mesures ad hoc d'exonération d'impôt, une période moratoire pour le remboursement des prêts bancaires et le paiement des cotisations sociales. Il est aussi prévu de mettre en place un fonds pour octroyer un crédit à taux préférentiels en faveur des entreprises endommagées. Le but de l'évaluation rapide est d'identifier de façon approximative le nombre d'emplois menacés au niveau sectoriel par la catastrophe, en essayant de différencier ceux qui on été détruits de manière permanente, de ceux qui sont affectés seulement de façon temporelle et ceux qui risquent de disparaître. Un deuxième volet de l'évaluation sera l'estimation des programmes et des investissements pour la reconstruction d'infrastructures publiques ou privées dans le court et moyen termes. Compte tenu de cette évaluation il sera procédé à la préparation d'un programme d'actions à court (1 à 2 ans) et à moyen termes (de 2 à 5 ans) pour la reconstitution des infrastructures. Comme partie intégrante de cette stratégie, la mission devra développer la proposition d'un projet d'impact rapide à la récupération de l'emploi et à la réduction de la vulnérabilité économique. «L'intervention du BIT sera nécessaire et devra contribuer à la réhabilitation des infrastructures détruites et les marchés locaux. En même temps, il faudra assurer la promotion des opportunités d'avoir un emploi et un revenu pour les populations affectées, en utilisant massivement de la main-d'oeuvre», lit-on dans le communiqué. Cette mission soumettra son rapport au bureau régional du BIT à Abidjan pour valider son financement avec la réserve spéciale pour la crise.