La déception est indescriptible dans le camp de l'USM El Harrach après la défaite en finale contre la JS Kabylie, dimanche dernier au stade du 5-Juillet. Les supporters harrachis ont battu leurs homologues de la JSK sur les gradins du Temple du 5-Juillet, mais sur le terrain, une mésentente entre le gardien de but Doukha et son coéquipier Griche a permis à Hamiti de marquer ce qui devrait être l´unique but de la partie, qui a permis à la JSK d´arracher le Trophée devant des Harrachis très courageux. Et c´est donc le plus normalement du monde, qu´à l´issue de la rencontre, le «courageux» président de l´USMH, Mohamed Laïb, a bien tenu à «féliciter mon équipe et surtout mes joueurs qui ont fait le maximum pour remporter cette Coupe, mais la chance leur a tourné le dos. Je pense qu´on a commis une erreur et on a payé cash le prix de notre faute. Je suis fier que mon équipe qui, avec le peu de moyens qu´on possède, est arrivée à rivaliser avec de grandes équipes. Il faut rester derrière ces jeunes.» Voilà, la phrase-clé est lâchée: il faut encourager ces jeunes en restant derrière eux. D´ailleurs, au début de la compétition de la Coupe d´Algérie 2010-2011, personne ou presque, n´aurait parié le moindre centime sur une éventuelle qualification de l´USM El Harrach à la finale de la Coupe d´Algérie. Mais, après le match contre Réghaïa, les joueurs d´El Harrach se sont rendus compte qu´ils ont les possibilités d´arriver en finale, comme l´a si bien déclaré le défenseur Demou: «Lorsque nous avons gagné difficilement cette équipe de Réghaïa après 120 minutes de jeu, nous avons bien cru en nos possibilités d´arriver en finale. Ce fut le match le plus difficile qu´on ait disputé durant notre parcours avant la finale, même pas celui contre l´ES Sétif en demi- finale», précise le même joueur. Pour les banlieusards, cette finale constitue donc le couronnement d´un long travail entrepris depuis trois ans par le duo Laïb-Charef (président et coach) qui a su former une équipe jeune, capable de rivaliser avec n´importe quelle formation de l´élite. La preuve, en finale la JS Kabylie avait du mal à imposer sa suprématie en ne concrétisant qu´une seule fois sur faute individuelle en défense. C´est dire, combien cette équipe harrachie mérite d´être encouragée. D´ailleurs, en championnat d´Algérie, les joueurs d´El Harrach sont devenus très redoutés par les clubs avec leur jeu direct et bien compact. Une équipe dont le jeu est basé sur la complicité des joueurs, soit le jeu collectif, ne pourrait que progresser régulièrement. Ce n´est donc pas par un simple hasard que Boualem et ses coéquipiers se retrouvent à la 4e place au classement du Championnat de Ligue 1 en compagnie de la JSM Béjaïa avec un total de 30 points, soit à 13 points du leader, l´ASO Chlef. Et comme l´a si bien dit le président d´El Harrach lui-même: «Ce qui est passé est passé, place maintenant à l´avenir. On a beaucoup de chance d´être sur le podium dans le championnat et on fera de notre mieux pour le rester. Désormais, on jettera tout notre poids dans le championnat. Je suis fier de mon équipe...» Sans commentaire.