Stade du 5-Juillet : affluence nombreuse, pelouse moyenne. Arbitrage de Abid Charef, assisté par Etchiali Abdelhak et Bitam Mohamed Mounir. Buts : Farès Hamiti (12') pour la JSK. Avertissements : Djeghbala (23') pour l'USMH. Nessakh (21'), Khelili (28'), Younès (45'), Yahia Chérif (71') et Lemhane (78') pour la JSK. USMH : Doukha, Griche (Benabderrahmane 46'), Legraâ (Touahri 46', Demou, Djeghbala, Gharbi, Boualem, Hendou, Boumechra, Yachir (Chache 67'), Ledraâ. Entr. : Boualem Charef. JSK : Asselah, Remache, Nessakh (Oussalah 64'), Khelil, Rial, Larfi, Saïdi, Tedjar (Lemhane 78'), Younès, Yahia Chérif (Douicher 85'), Hamiti. Entr. : Rachid Belhout. le stade olympique du 5-Juillet s'est paré de ses plus beaux habits pour accueillir cette somptueuse finale qui devait mettre aux prises la JS Kabylie avec l'USM Harrach, une finale quelque peu inédite dans la mesure où c'était bien la première fois que les deux clubs se rencontraient à ce stade de la finale. Une telle solennité et surtout une telle ambiance des grands jours étaient tout à fait légitimes pour marquer tel qu'il se doit cette nouvelle page d'histoire dans la légende fabuleuse de la grande épreuve populaire. Et en ce printemps bien arrosé, la grande arène olympique était majestueuse car vêtue tout de jaune, cette couleur de fête commune aux deux équipes en présence. Et comme les galeries des deux clubs étaient déjà connues pour leur profond attachement à leurs couleurs et leur enthousiasme délirant, la grande fête du football algérien avait planté son décor très tôt dans les tribunes puisque les responsables de l'Office du complexe olympique ont pris l'heureuse initiative d'ouvrir très tôt les portes du stade et de favoriser ainsi la fluidité des mouvements de foule, surtout qu'une affluence des grands évènements était somme toute attendue du fait que des milliers de billets avaient été écoulés au cours du week-end à Tizi Ouzou et à El-Harrach, alors que les guichets du 5-Juillet avaient fait le reste la veille de cette grande finale. Il est vrai que l'affiche était fort alléchante et l'enjeu valait bien le déplacement du fait que la JSK collectionnait déjà quatre trophées pour huit finales jouées alors que l'USMH totalisait, de son côté, deux Coupes d'Algérie pour deux finales jouées. De plus, les amateurs de beau football étaient tous intéressés de suivre cette chaude explication entre la jeune équipe harrachie pleine de fougue et d'insolence technique face à la prestigieuse formation kabyle qui avait raté de peu cette année un exploit historique en Ligue des champions africaine, mais qui avait davantage investi dans son expérience internationale avec toute cette pression accumulée avec brio à Tunis, au Caire, à Ismaïlia et à Lubumbashi. C'est dire que ce duel acharné destiné à courtiser Dame Coupe ne manquait ni de piquant ni d'engouement populaire à une tel point que les vingt-deux acteurs en présence n'ont pratiquement pas mis de temps ni de gants pour mordre dans le match dès le premier coup de sifflet de l'arbitre international bien connu, M. Abid-Charif. Ce fut l'USM Harrach qui déclenchait les hostilités par Yachir, qui inquiète la défense kabyle d'un débordement irrésistible, malheureusement ponctué d'un centre en dessous de la barre transversale (8'). La JSK joue très haut et arrive à contrarier le jeu fouillé des Harrachis, plus grave encore, les Canaris mettent la grosse pression au cœur de la défense harrachie qui donne des signes d'affolement d'ailleurs, ce fut sur une grosse mésentente entre le capitaine Griche et son gardien Doukha que Hamiti fera parler son opportunisme en devançant pour ouvrir le score, au grand bonheur des supporters kabyles (12'). Loin de se décourager, les Harrachis repartent à l'attaque, mais ce fut la JSK qui aurait pu doubler la mise, sur une reprise de tête du même Hamiti au-dessus de la transversale. Les Harrachis retrouvent progressivement leur esprit et s'en vont dominer outrageusement l'adversaire du jour. Yachir, d'un tir des 25 m (24'), puis Gharbi, auteur d'une belle pichenette (29'), et surtout Boualem, auteur d'un tir foudroyant à ras de terre (39'), aurait pu niveler la marque s'il avait fait preuve d'un peu plus de maîtrise au moment décisif. Après le repos, l'USM Harrach tente le quitte ou double puisque le coach harrachi Boualem Charef incorpore deux nouveaux joueurs, en l'occurrence Ben Abderrahmane à la place du capitaine Griche, blessé, et Touahri, en remplacement de Ladraâ. Ce coaching de Charef a effectivement accentué la domination harrachie, mais l'efficacité n'était pas au rendez-vous. On en veut pour preuve que ce centre vicieux de Boualem, qui provoqua un cafouillage monstre dans la surface de réparation kabyle, mais les attaquants harrachis se mêlèrent les pinceaux au moment opportun, ce qui a constitué certainement le tournant de cette finale. Portés littéralement par des milliers de fidèles supporters, les Harrachis jettent toutes leurs forces dans la bataille, mais ils seront finalement mal récompensés de tous leurs efforts effrénés. Pis encore, ce fut même la JSK qui aurait pu porter l'estocade par le même Hamiti, qui se fit subtilisé une balle de but par l'infortuné gardien, Doukha (63'), alors que le capitaine Rial a adressé un tir canon sur un coup franc direct qui aurait pu faire mouche s'il n'avait pas été dévié au passage par Demou. Il était dit que la JSK allait remonter en Kabylie avec la cinquième Coupe d'Algérie, qui fera certainement date dans les annales du football kabyle.