De sources politiques bien informées, on apprend qu'une nouvelle organisation vient de voir le jour. Il s'agit, nous disent nos sources, de «l'Union nationale des comités et associations de soutien au Président Abdelaziz Bouteflika». Cette organisation, dirigée par Abdelkader Douada, qui en est le porte-parole et le secrétaire général, est formée en grande partie du mouvement associatif et non plus les partis politiques de la coalition gouvernementale, précise-t-on encore de mêmes sources. «L'Union, nous dit-on encore, n'a rien à voir avec la coordination des comités de soutien au programme du Président de la République, créée en 1999, que préside Ammar Saïdani, et qui est formée de plusieurs formations politiques. Cette coordination, en effet, a eu tendance à s'effilocher depuis que le RCD s'est retiré de la coalition gouvernementale. De nombreux députés et figures de proue du mouvement associatif ont rejoint cette Union», nous disent nos sources. Ces dernières ajoutent que les noms ne seront pas rendus publics avant que la précampagne électorale ne démarre et que le président n'annonce clairement ses intentions puisque ces gens ne doivent pas se lancer dans le bain et s'afficher pour rien. Mais, nous dit-on, de grandes surprises sont au menu. Selon nos sources «un second mandat de Bouteflika est indispensable afin de parachever son programme qui a déjà porté de nombreux fruits». «L'agrément que doit délivrer le ministère de l'Intérieur est une simple formalité, puisque les membres fondateurs se sont déjà réunis, en présence d'un huissier de justice, et disposent de l'ensemble des documents requis par la loi en ce sens». La crise apparue au sommet de l'Etat entre le Président Bouteflika et son ancien Chef du gouvernement et actuel secrétaire général du FLN, semble avoir eu pour effet de réduire l'importance de cette coordination puisque le parti majoritaire du pays s'en est officiellement démarqué même si elle est toujours dirigée par un membre du FLN, même si des militants continuent d'y activer, comme l'a rappelé Saïdani dans un récent communiqué. Ce dernier a nié l'existence de la moindre relation entre la coordination et les actes de déprédation commis sur des sièges du FLN, indiquant en outre que les membres de la coordination se délestent de toute considération politique avant de militer au sein de cette coordination.