Le mouvement de redressement à Oran traverse une zone de turbulences qui l'empêche de se structurer. Les comités de soutien au programme du président de la République, issus de plusieurs wilayas de l'Ouest se sont réunis la semaine dernière à Oran. Même si les travaux se sont déroulés à huis clos, des informations récoltées auprès de certains participants laissent entendre que l'ordre du jour était consacré à l'adoption d'un document visant à la création d'une structure nationale qui aura à suppléer la coordination en butte à des difficultés. Cette rencontre intervient au moment où d'intenses consultations sont menées pour unifier les rangs des partis et autres organisations qui soutiennent le président de la République. Des sources ont affirmé qu'une rencontre a regroupé, il y a quelques jours, des représentants de comité de soutien à des militants du FLN et du RND issus des mouvements de redressement et des adhérents d'organisations comme l'Onec, la Cnec, l'Unja ou encore l'Ugta. Les divergences qui minent les rangs du mouvement de redressement du FLN ou encore celui encore au stade embryonnaire du RND constituent, selon bon nombre d'observateurs, un écueil sur lequel se sont «cassées» toutes les tentatives de fédérer les potentiels soutiens à la réélection de Abdelaziz Bouteflika. Le mouvement de redressement à Oran traverse une zone de turbulences qui l'empêche de se structurer. Trois tendances se disputent les commandes du mouvement et malgré toutes les initiatives pour tenter d'aplanir les divergences de trois courants, le statu quo est total. Il y a quelques jours le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Haïchour est venu en émissaire à Oran pour une mission de bons offices. Malgré une rencontre des trois courants qu'il avait présidée et les rencontres en «aparté» qu'il a tenues, sa mission n'a pas abouti. Cette situation a provoqué le blocage du mouvement de redressement qui vit une guerre ouverte entre 3 tendances qui se vouent une haine viscérale remontant très loin dans le temps, bien avant l'instauration du multipartisme en Algérie. Les difficultés du mouvement de redressement ont provoqué une fracture au sein de l'Onec, de l'Unja, de l'Ugta et de la Cnec. C'est ce qui explique, selon nos sources, l'échec de la rencontre des comités de soutien, tenue jeudi dernier aux Andalouses. Malgré la bonne volonté des organisateurs, les travaux n'ont pas abouti à la création d'une fédération des associations soutenant la réélection du président de la République. Mis à part l'appel solennel au président Bouteflika pour présenter sa candidature, adopté par les participants, la rencontre est considérée comme un échec par les organisateurs, obligés de recourir au huis clos pour éviter que les déchirements des uns et des autres ne soient connus de l'opinion publique. Il faut reconnaître, admettent nos sources, que plusieurs organisations risquent, dans les prochains jours, de vivre des moments difficiles. Le soutien à la candidature de Abdelaziz Bouteflika a provoqué des scissions et des frictions aussi bien à l'Unja, l'Ugta, l'Onec qu'à la Cnec. Ces organisations, affiliées pour la plupart au FLN et au RND vivent très mal les conflits qui secouent ces 2 grandes formations. «C'est une bataille d'intérêts et le chef de l'Etat ne tirera aucun bénéfice de ces soutiens intéressés qui sont annoncés ici et là», dira un membre du comité de redressement du FLN, à propos de certains animateurs connus de la coordination des comités de soutien au programme du président de la République.