Les opérateurs agissant dans le secteur du transport urbain de la ville de Béjaïa ont décidé de surseoir à leur décision relative à l´augmentation des tarifs des tickets. Les prix du ticket resteront tels qu´ils étaient jusque-là. C´est-à-dire 10 dinars. Cette évolution heureuse a été justifiée par le représentant des exploitants par le souci de ne pas aggraver la situation des consommateurs déjà malmenés par le coût de la vie. Mais la réalité se trouve ailleurs, soit au niveau des dispositions de loi réitérées par le ministre des Transports, Amar Tou, lors de son passage mercredi dernier à Béjaïa. Interrogé à ce sujet, le ministre a mis en garde contre «toute tentation de relèvement des prix de transport en milieu urbain» mettant en exergue le caractère de «violation de la réglementation». «Toute augmentation non autorisée par le ministère est une violation de la réglementation», a soutenu le ministre des Transports, qui expliquera, à ce propos, que l´éventualité de révision des tarifs devrait impérativement être appuyée par des mesures d´amélioration des conditions générales de transport. En d´autres termes, les exploitants de lignes urbaines de la ville de Béjaïa doivent faire preuve d´une «volonté assez claire quant à l´amélioration des prestations de services offertes aux usagers», conformément aux dispositions des cahiers des charges régissant le transport public. L´envergure et la qualité des bus, leur hygiène et la tenue vestimentaire de leurs personnels, le respect du temps d´arrêt, etc. Le cas de l´Etub (Entreprise des transports urbains de Béjaïa) est, à ce titre, cité comme exemple à méditer par les opérateurs privés pour espérer passer d´une tarification de 10 à 15 dinars. Outre l´hygiène et la qualité des bus, l´Entreprise publique de transport (Etub) dispose d´un personnel vêtu d´une tenue réglementaire et observe des arrêts conformément aux cahiers des charges. Ce qui est loin d´être le cas des opérateurs privés. Ces derniers se sont toujours illustrés par des pratiques incommodes dont les stationnements prolongés aux arrêts à un point où les pouvoirs publics ont été contraints de mobiliser des policiers pour mettre de l´ordre. Il n´est, pas ailleurs, pas facile de distinguer le receveur des usagers tant la tenue fait défaut chez les opérateurs privés qui doivent prendre un peu plus au sérieux leur fonction, estiment de nombreux usagers, qui sont montrent prêts à accepter une augmentation pourvu que le reste suive. En d´autres termes, améliorer les prestations de services.