L'augmentation du ticket de transport dans la wilaya de Béjaïa décidée par le syndicat des transporteurs de voyageurs, qui est entrée en vigueur depuis hier, a fait beaucoup de mécontents, à l'image des jeunes de Laâziv, dans la commune d'Akbou, qui ont procédé, au lieu-dit Tala Taslant, à la fermeture de la RN26 en signe de protestation. Le ticket de transport suburbain, qui a connu depuis hier une augmentation de 5 DA à travers le territoire de la wilaya, a, en effet, fait réagir plusieurs citoyens. Pour ces derniers, les tarifs en vigueur sont déjà hors de portée de beaucoup de citoyens. “Une situation qui vient compliquer encore les choses pour les voyageurs qui font face à d'autres comportements qui sont loin d'honorer cette profession de plus en plus décriée”, a déclaré un voyageur qui s'apprêtait à prendre un bus hier à Sidi Aïch. Et d'ajouter : “Des citoyens se plaignent d'abord du non-respect des arrêts et des cartes horaires des départs et arrivées fixées par la direction des transports dans le souci d'organiser ce créneau qui évolue dans une anarchie totale lorsqu'on sait que les comportements des chauffeurs et receveurs sont loin de toute règle de respect et d'éthique”, conclut-il. Pour rappel, la décision a été prise récemment, lors de la réunion des transporteurs de Béjaïa affiliés à l'UGCAA. Cette nouvelle augmentation a d'ailleurs été affichée sur les lunettes arrière des fourgons de transport depuis plusieurs jours. Les transporteurs ont justifié cette augmentation par l'état catastrophique des routes, l'imposition fiscale exagérée et l'augmentation du nombre d'autorisations par la direction des transports. De son côté, la direction du secteur de Béjaïa rétorque que la problématique des routes ne relève pas de ses prérogatives. Quant à l'octroi de nouvelles lignes, cela répond à un cadre légal. Concernant l'augmentation des tarifs de transport, la direction de la wilaya de Béjaïa déclare que “si le libre marché donne le pouvoir aux commerçants d'élaborer librement les prix, cela ne leur donne pas le droit de le faire dans l'anarchie. Si cette augmentation est mise en application, la direction du commerce devra intervenir”. A. Hammouche