La «Grande Poste», aux portes ouvertes hier au public, ne fonctionnait guère, hier,malgré la présence des employés Alger, Béjaïa, Oran, Constantine...déclenchent un mouvement de grève «illimitée». Les postiers sont en colère. Une bonne partie d´entre eux, la totalité selon certains, ont déclenché, hier, un mouvement de «grève illimitée» pour protester contre la non-application des décisions de la tutelle concernant l´augmentation des salaires par la direction générale. Comme confirmé par notre bureau, de concert avec leurs collègues de Béjaïa, et «d´Oran, Bouira et Constantine...» notamment, selon les postiers de la «Grande Poste» d´Alger, les grévistes ont déclenché un vrai «bras de fer» avec leur direction pour «dénoncer le non-respect des engagements pris récemment par la tutelle de leur entreprise.» La «Grande Poste», aux portes ouvertes hier au public, ne fonctionnait guère, hier, malgré la présence des employés se trouvant derrière les guichets. Ceux-ci ont bien voulu introduire le journaliste de L´Expression derrière cette enceinte pour expliquer les raisons de ce mouvement des travailleurs. En fait, les grévistes, qui ne se réclament d´aucun mouvement syndical, n´admettent pas que la liste des dix points de revendications exprimées n´ait pas été encore satisfaite. «Nous voulons du concret», clament-ils à l´unisson menaçant de «poursuivre leur grève jusqu´à satisfaction totale de leurs doléances.» Une réponse à leurs dix revendications était attendue le 25 mai dernier. L´un d´eux exprimait son étonnement quant au manque d´argent alors que «les taxes perçues pour chaque opération des 15 millions d´abonnés aux Comptes courants postaux (CCP) sont importantes.» D´aucuns assurent aussi que les caisses ont été vidées dans la «rénovation de bureaux de poste qui n´en avaient nullement besoin» au lieu d´aider les salariés. A Béjaïa, un mouvement semblable de protestation a été observé comme rapporté par notre bureau dans la capitale des Hammadites. En effet, une grève illimitée a été également déclenchée sans préavis, ni déclaration venant d´une entité ou autre chapelle syndicale. Le bras de fer engagé entre la Fédération FNT-Ptic (Fédération nationale des travailleurs de la poste, des technologies de l´information et de la communication) et la Centrale syndicale depuis l´invalidation par Sidi Saïd, secrétaire général de l´Ugta, des travaux de la conférence nationale d´installation du syndicat d´entreprise d´Algérie Poste, n´arrête pas de connaître des rebondissements regrettables. La plate-forme de revendication, dont la date limite de réponse est révolue, a poussé les travailleurs, (60% selon les grévistes), à réagir pour marquer leur mécontentement a déclaré une partie des grévistes contactés. Le coordinateur de wilaya d´Algérie Poste, M.Merouani, se déclare surpris par ce mouvement de grève et déclare que son secteur est victime d´un «conflit intersyndical». Contactés pour donner leur avis et afficher leur position, les membres du conseil syndical du syndicat d´entreprise d´Algérie - Poste, se «démarquent du mouvement de grève et se déclarent non concernés par cette grève.» Ils interpellent les responsables locaux et nationaux, à prendre leurs responsabilités pour mettre un terme à l´anarchie, sur les plans administratif et syndical, qui règne dans le secteur depuis plusieurs mois. Par ailleurs, la grève qui a touché le chef-lieu principalement, ainsi que les bureaux de Kherrata, Souk El Tenine et Aokas...entre autres, n´a pas été sans créer un certain désarroi chez les citoyens qui se sont vu privés des différentes prestations des bureaux de poste, notamment la recette principale (RP) étant le poumon de la poste dans la distribution et la répartition des fonds.