Daho Ould Kablia réunit à partir d´aujourd´hui les walis du pays. Il s´agira de réactualiser leur feuille de route. Si cinq thèmes ont été retenus, deux hypothèquent, à coup sûr, les trois autres (gestion des villes, développement des régions du Sud et coordination pour le développement et l´investissement économiques). Il s´agit de «l´amélioration des relations entre l´administration et le citoyen» et de «l´allègement et l´harmonisation des procédures administratives». Oui! De ces deux thèmes dépend tout le reste. Si leur mise en oeuvre réussit, c´est tout le climat social qui s´en trouvera apaisé. Actuellement, il faut le dire, les administrés sont stressés à la seule idée d´avoir une démarche administrative à accomplir. Ils ne sont jamais sûrs de ne pas y passer l´épreuve d´une interminable attente comme ils ne sont jamais sûrs de ne pas ressortir «bredouilles» à cause d´un document manquant alors que rien ni personne ne les avait prévenus. Quand ce n´est pas des exigences différentes, d´une wilaya à l´autre, d´une daïra à l´autre, pour une même formalité. Des exemples? Commençons par les indications fournies sur le site Web du ministère de l´Intérieur. A la rubrique du certificat de résidence, il est précisé que le document est valable 1 an. Sur le même site à la rubrique passeport biométrique, il est exigé un certificat de résidence de «moins de trois mois». Dans quelle rubrique se trouve la bonne information? Il y a là comme un problème d´harmonisation précisément. Passons maintenant au guichet des cartes grises. Le certificat de résidence est exigé accompagné d´une quittance d´électricité ou d´eau. Chacun sait que l´APC délivre le certificat de résidence sur présentation de l´une de ces deux quittances. Là aussi, il suffit d´harmoniser. Signalons aussi qu´il y a des daïras qui exigent, pour le passeport biométrique, plus de photos (6) que mentionné sur le formulaire téléchargeable (4). Par qui et pourquoi a été instauré le système de «dépôt» des dossiers le matin et le «retrait» l´après-midi? On a tenté de le savoir et nous n´avons obtenu comme réponse que le «manque de personnel». Difficile à croire quand on voit le nombre impressionnant d´agents qui «circulent» derrière le comptoir alors qu´un seul guichet est ouvert dans un immense espace «perdu». Difficile à croire aussi que l´absence d´affichage des pièces à fournir soit le fait des «gens qui les déchirent». Quand on voit les panneaux d´affichage dotés de porte vitrée fermée à clé. Autre exemple, pourquoi les délais de rendez-vous (pour le biométrique) sont-ils «élastiques» d´une daïra à l´autre? Excluons d´emblée la différence de densité de population qu´il suffit simplement de mettre en adéquation avec un nombre de guichets suffisant. La «désharmonisation» des délais a ses propres causes. Explications: tous les citoyens qui se présentent à leur rendez-vous avec un dossier «incomplet» reviennent «dès qu´ils le peuvent». C´est-à-dire sans autre rendez-vous. Ils reviendront donc s´ajouter à tous les autres qui seront là, ce jour-là, pour leur «premier» rendez-vous. Et c´est le «bouchon». Ceci dit, il est clair que de tels dysfonctionnements font l´affaire de la bureaucratie quand ce n´est pas elle-même qui les «organise». Il n´y a qu´à constater la persistance des interventions et du piston en plus «feutré» et donc moins «agressif» grâce au téléphone portable. D´ailleurs, cette même bureaucratie a fini par «avoir la peau» des «registres de doléances». Il faudra de la méthode, bien pensée évidemment, et un contrôle aussi soutenu qu´inopiné pour «colmater» toutes ces «fissures». Pour un climat social apaisé. Pour la réconciliation de l´administré avec son administration. Ce n´est pas l´ascension de l´Himalaya!