«Les femmes n´ont point de plus grands ennemis que les femmes.» Charles Pinot Duclos - Extrait des Considérations sur les moeurs de ce siècle Peut-on imaginer une femme directrice de l´Entv un jour? Pourquoi pas! C´est aussi la question qu´on se pose en prévision des prochains changements qui se préparent pour l´audiovisuel algérien. Une femme (de surcroit Algérienne) a plus de caractère et aspire à développer son entreprise. Le cas de Naâma Abbas qui vient d´être installée comme directrice du quotidien gouvernemental El Moudjahid est un signe avant-coureur. Il y a quelques années, aucun responsable n´imaginait une femme à la tête d´El Moudjahid. C´est un quotidien réservé à la gent masculine, avait déclaré, un jour un ex-cadre du ministère de la Communication. Aujourd´hui, les femmes algériennes peuvent prétendre diriger les entreprises les plus sensibles du pays, à commencer par les télécommunications où Ghania-Houadria avait dirigé avec brio Algérie Poste et Zohra Derdouri, dirige actuellement la puissante Arpt (Autorité de régulation des postes et télécommunication). Alors quand viendra le tour d´une femme à la tête de l´Entv? Il faut dire que (comme les hommes), les femmes candidates se comptent sur les doigts d´une seule main ou presque. La concurrence à l´Entv est rude et tous les coups sont permis pour barrer la route aux femmes cadres. Si on commence notre recensement par l´intérieur de l´Entv, on peut imaginer que la femme la plus apte à diriger un jour l´Entv c´est Farida Belkacem. La présentatrice du JT de 20h a mesuré sa popularité et testé sa notoriété, après son accident révélé par la presse arabophone. Les messages de soutien du président Bouteflika et de certains ministres lui ont donné raison d´espérer un jour diriger la puissante entreprise. Mais son manque d´expérience dans la gestion lui fait défaut. Une autre Farida est capable de diriger un jour l´entreprise de télévision: Bessaa. Actuelle directrice de communication à la présidence. Son expérience de journaliste à l´Entv, son passage à l´Union européenne et surtout son expérience au ministère de la Communication où elle était chargée de l´image du Président de la République fait d´elle une candidate potentielle pour diriger l´Entv. Une autre cadre de l´Entv, peut y prétendre aussi: Soraya Bouamama, l´ex-journaliste du 20h et directrice des grandes émissions à l´Entv, a les capacités professionnelles et de management pour diriger l´Unique en raison de sa longue expérience dans la boîte. A côté des candidatures internes à l´Unique, il y a également trois externes qui s´imposent. La plus plausible politiquement demeure celle de Zahia Benarous, ex-présentatrice du JT de 20h et actuellement sénatrice en fin de mandat, qui se voit bien revenir au 21, boulevard des Martyrs, mais pas à n´importe quel poste. L´autre candidate sérieuse pour diriger l´entreprise de Télévision algérienne est Khadidja Benguenna. Une candidature renforcée par son poids et son statut dans le Monde arabe, elle qui occupait depuis des années l´écran d´Al Jazeera. Mais en même temps, cette étiquette peut constituer un blocage à sa candidature. Khadidja Benguenna a déjà affiché son ambition de revenir à l´Entv lors de sa rencontre avec le Président Bouteflika à Doha, en 2008. Enfin, l´une des seules candidatures affichées reste celle de Samira Hadj Djilani, qui avait dirigé les bureaux de Khalifa TV et Khalifa News à Alger et qui a réussi sa reconversion dans le domaine de la production audiovisuelle national et internationale. Six profils de femmes au soutien et à l´ambition panachés et qui demeurent candidates pour le poste de l´Unique de présidente-directrice générale de l´Entv. [email protected]