Dans une allocution audio, le président Saleh rassure: «Je suis en bonne santé» L'état du président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé à l'hôpital militaire de la capitale après avoir été blessé dans l'attaque, est «stable» et «n'inspire pas d'inquiétude», a affirmé une source médicale. Le Premier ministre yéménite, Ali Moujawar, devait être hospitalisé hier en Arabie Saoudite après avoir été blessé la veille dans le bombardement du palais présidentiel, alors que de nouveaux heurts ont eu lieu à Taëz, dans le sud-ouest du Yémen, et fait un mort à Sanaa. Outre M.Moujawar, les présidents de la Chambre des députés, Yahia al-Raï, et du Conseil consultatif, Abdel Aziz Abdel Ghani, et les vice-Premier ministre pour les Affaires intérieures, Sadek Amin Abou Ras, et pour les Affaires de la Défense et de la Sécurité, Rached Mohammed al-Alimi, blessés dans l´attaque, ont été transportés hier en Arabie Saoudite pour subir des soins, selon l´agence officielle Saba. En revanche, l´état du président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé à l´hôpital militaire de la capitale après avoir été blessé dans l´attaque, est «stable» et «n´inspire pas d´inquiétude», a affirmé une source médicale. Selon cette source, les blessés doivent «poursuivre les traitements en Arabie Saoudite», dont les installations hospitalières sont mieux équipées que celles du Yémen. «Légèrement blessé à la tête» selon un haut responsable yéménite, M.Saleh a assuré être bien portant dans un message audio diffusé vendredi soir par la télévision d´Etat après le bombardement d´une mosquée du Palais présidentiel, qui a coûté la vie à sept officiers. M.Saleh a fait porter à son rival, Sadek al-Ahmar, le plus puissant des chefs tribaux du pays, dont les hommes sont engagés dans une bataille sanglante contre les forces fidèles au chef de l´Etat, la responsabilité de l´agression. Cette attaque a été suivie vendredi du bombardement de résidences du camp al-Ahmar dans un quartier du sud de la capitale, non loin du palais. Hier, des échanges de tirs se sont poursuivis par intermittence à Al-Hassaba, un quartier du nord de Sanaa, secoué pour la cinquième nuit consécutive par de violents accrochages aux obus et aux roquettes, selon des témoins. Un civil a été tué et plusieurs autres ont été blessés par balles ou des éclats d´obus, a-t-on appris de sources médicales. Des habitants, effrayés par la persistance des violences, continuaient à fuir Al-Hassaba, où se trouvent la résidence de cheikh Sadek al-Ahmar, et les quartiers avoisinants, privés d´eau et affectés par des coupures d´électricité. A Taëz, à 270 km au sud-ouest de Sanaa, des accrochages ont opposé hier des militaires à des hommes armés qui assuraient la protection de centaines de protestataires rassemblés sur la place de la Liberté, où un sit-in avait été démantelé par la force lundi au prix de plus de 50 morts, selon des témoins. L´opposition parlementaire a exhorté les pays «frères» et la communauté internationale à «agir d´urgence pour sauver le Yémen et son peuple du risque de sombrer dans la guerre» civile. Elle a condamné le «tournant dangereux» pris dans ces combats après les attaques contre «des maisons d´habitants, le palais présidentiel et des installations vitales» du pays, prônant «la lutte pacifique et démocratique». Dans le Sud, dix personnes, dont six militaires et quatre membres présumés d´Al Qaîda, ont été tuées vendredi dans de nouvelles violences dans la région de Zinjibar, une ville tenue par des extrémistes, selon des sources militaires. Les violences au Yémen ont conduit l´Allemagne à fermer son ambassade et l´Union européenne à activer un mécanisme visant à aider et à coordonner l´évacuation de ses citoyens de ce pays.