La femme, un élément-clé dans le développement Ce taux est appelé à augmenter au vu des allègements prévus par l'Agence nationale de développement de l'investissement. La gent féminine investit de plus en plus le monde économique. Les mesures d´encouragement et les outils d´accompagnement, mis en place, par l´Etat, en faveur de l´investissement tous types confondus, sont à l´origine de la hausse du nombre des femmes investisseurs qui représentent 15% de la population active, dont 10% exercent sans le registre du commerce. L´Agence nationale de développement de l´investissement (Andi), a elle seule, a réalisé 6% de l´ensemble des projets directs dont les chefs sont des femmes. C´est dire que le rôle des pouvoirs publics n´est pas des moindres dans cet engouement féminin à intégrer la sphère économique. Aux fins d´une redynamisation des mécanismes de l´entrepreneuriat au féminin, de nouvelles mesures d´allègement ont été mises en place, portant essentiellement la généralisation des guichets uniques à travers le territoire national. C´est ce qu´a annoncé le directeur général de l´Andi, M.Mansouri, qui a énuméré d´autres facilitations, à l´image de la carte fiscale, le registre du commerce, le permis de construction, l´attestation de franchise ainsi que l´acte de concession. Tous ces documents seront désormais délivrés séance tenante. Dans le même sillage, le premier responsable de l´Andi a fait savoir que sur instruction du Premier ministre, les opérations d´évaluation seront observées dorénavant, chaque mois et non chaque année. «Ces allègements devront permettre aux femmes de monter leurs propres entreprises et de concrétiser leurs projets, mais aussi de permettre à celles déjà en activité d´agrandir leurs investissements, et par conséquence, créer plus de postes d´emploi...», a estimé Mme B.N, femme chef d´entreprise, versée dans la récupération. Par ailleurs, il a été retenu sur le volet des investissements directs étrangers (IDE), une nette baisse. A l´origine de ce recul, selon le directeur de l´Agence nationale de développement de l´investissement «l´incompréhension des lois de finances algériennes, d´une part, l´instabilité juridique, d´autre part, sont autant de facteurs à l´origine du manque d´engouement quant à l´investissement étranger en Algérie...» La bureaucratie, un autre facteur, mis à l´index par plusieurs femmes chefs d´entreprise, estimant à l´unanimité que, «confronté à la chaîne infernale de la bureaucratie, l´acteur étranger fuit l´investissement en Algérie, et s´oriente vers d´autres pays, comme la Tunisie et le Maroc...» La stabilité sécuritaire et l´ouverture de l´économie nationale, avec la création de zones de libre-échange, n´ont pas suffi pour amorcer le processus d´IDE, à même de permettre des investissements importants en Algérie. Pour ce faire, des mécanismes répondant aux exigences de l´Etat, portant facilitations aux étrangers, désireux investir en Algérie, ont été engagés, notamment ceux relatifs à la disponibilité des assiettes foncières, mais, surtout les opérations de sensibilisation, qui, selon les chiffres donnés par le directeur national de l´Andi, ont eu des retombées satisfaisantes. Les chiffres, selon lui, font état de 12 investissements directs, étrangers, enregistrés pour l´exercice 2010, dans le cadre de l´Andi. Pour l´année en cours, bien que le esponsable de l´Andi n´ait pu donner de chiffres, il se dit cependant optimiste quant à l´avenir de ce type d´investissement... Ces statistiques ont été révélées lors du Forum national des femmes chefs d´entreprise, organisé, jeudi dernier au complexe Sabri; une rencontre à laquelle ont pris part, des femmes investisseurs, représentant différents secteurs économiques. «Femmes chefs d´entreprise au centre du développement économique», est le thème du forum, qui a fait l´objet de plusieurs communications, dont, entre autres «L´encouragement à l´investissement et Bourse de partenariat», «Femme chef d´entreprise et transfert technologique» qui ont donné lieu à des tables rondes.