Loi n Les responsables de la santé affirment qu?une bonne politique de la population doit reposer sur la justice sociale. Les hommes et les femmes doivent ainsi jouir des mêmes droits, des mêmes chances et des mêmes avantages. Des acquis garantis par l?Etat. La gent féminine a envahi aujourd?hui tous les secteurs. Les femmes occupent des postes en Algérie qu?elles ne pouvaient prendre, il y a quelques années (sport, santé, politique, justice?). Les statistiques officielles le confirment : 55 % des médecins spécialistes sont des femmes, 21 % sont des présidentes de cours, 45 % adhèrent au Conseil de l?Etat, 46 % sont dans l?éducation et 27 % exercent dans l?enseignement supérieur. Les chiffres de la participation féminine aux élections législatives et locales sont également révélateurs : en 1997, sur 1 281 candidates inscrites aux élections locales des APC, 75 ont été élues contre 147 élues sur 3 679 en 2002. Le nombre a considérablement augmenté en 5 ans. Au niveau des APW, sur les 905 inscrites (1997), 62 ont été élues contre 113 sur 2 684 candidates qui se sont présentées en 2002. A l?APN, le nombre des élues reste faible, comparé à celui des hommes, sur les 322 candidates (1997), 11 ont été élues, contre 27 femmes élues en 2002 sur 694 inscrites. Au Sénat, elles sont 7 femmes seulement. Cependant, l?évolution des taux bruts d?activité indique que la présence féminine reste relativement faible. En 2004, 48 % des hommes participent aux taux bruts d?activité contre 10,4 % seulement des femmes. Même si ce taux a enregistré une légère hausse par rapport aux années précédentes (45 % pour les hommes et 9,6 % pour les femmes en 2003), la participation féminine comparée au taux des hommes est réduite et presque insignifiante. Par ailleurs, le taux des femmes analphabètes dépasse largement celui des hommes, il est important particulièrement dans les zones rurales, où l?on souligne que 46 % des femmes et 26 % des hommes sont analphabètes. Tandis que 15 % des hommes et 27 % des femmes des régions urbaines le sont. Quant aux femmes d?un niveau supérieur, elles sont quasi inexistantes dans les zones rurales, 0,5 femme contre 0,9 homme. Dans les zones urbaines, le taux est de 3,6 % pour les hommes et de 2,9 % femmes. En réalité, les chiffres indiquent également que l?accès de la femme au travail, aux soins, à la scolarisation reste inférieur à celui des hommes. Les données de l?enquête indiquent que les actifs représentent 45,4% de la population âgée de 15 ans et plus et les inactifs 54,2%. L?analyse selon le sexe révèle le caractère marginal de l?activité féminine. 14,5% seulement des femmes de 15 ans et plus sont actives alors que pour les hommes, le taux est de 76,1%.