En signant hier un protocole d'accord avec le groupe privé camerounais Pervenche, le groupe Saïdal marque ainsi une étape supplémentaire dans sa pénétration du marché africain. Avec la Côte d'Ivoire et le Soudan avec lesquels le groupe pharmaceutique algérien doit conclure des accords dans les prochains jours, ce seront près de dix pays d'Afrique qui commercialiseront les médicaments de Saïdal. Hier, c'était donc le Cameroun qui s'est fait séduire par le rapport qualité-prix de la vaste gamme des produits commercialisés par le groupe pharmaceutique algérien. Les nombreux observateurs et autres personnalités présentes à l'hôtel El-Aurassi, n'ont pas manqué de souligner que ce protocole d'accord a une portée qui va au-delà de l'aspect commercial et prend une dimension politique. A ce propos, le P-DG du groupe Saïdal, M.Ali Aoun, a relevé cet état de fait, en insistant sur le caractère afro-africain de la cérémonie d'hier. Il est en fait question de la nécessité de donner un sens concret à l'intégration du continent noir, l'un des fondements du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad). Ali Aoun semble, quant à lui, décidé à orienter le groupe qu'il dirige dans cette voie aux fins d'occuper une place de choix dans le marché pharmaceutique africain. A cet effet, le P-DG de Saïdal évoque la création d'une unité de production couvrant l'Afrique centrale. Cependant, M.Aoun reconnaît que son groupe n'évolue pas en terrain conquis, «les difficultés et la concurrence farouche» opposés par de grands laboratoires internationaux, déjà présents en Afrique, compliquent la tâche des nouveaux arrivants à l'image de Saïdal. Mais la percée réalisée en Afrique par le n°1 algérien du médicament confirme la bonne tenue des produits au double plan prix et qualité. Désormais, Saïdal jouit d'une excellente réputation au sein du continent noir. Pour en revenir au protocole d'accord signé hier, on retiendra que le partenaire de Saïdal est l'une des plus grandes firmes camerounaises spécialisées dans la distribution en gros de médicaments. Il est prévu la fourniture par la partie algérienne d'un lot de médicaments reparti sur 150 catégories. Un marché évalué à 2 millions de dollars qui vient s'ajouter aux 24 millions de francs CFA, montant d'une opération d'exportation vers le Burkina Faso.