Ce groupe passe la vitesse supérieure en 2002 avec une politique d'exportation des plus prometteuses. Près de 30 produits, Paracétamol en tête, sont actuellement exportés vers plusieurs pays africains et arabes dont le dernier en date est la Tunisie. Ces exportations représentent un chiffre d'affaires prévisionnel situé entre 7 et 8 millions de dollars. Des prévisions qui ont toutes les chances de tripler pour passer à 22 millions dollars avec le programme d'exportation de matières premières, inscrit pour cette année. Ainsi, et à terme, l'exportation représentera le quart de la production de Saïdal dont le chiffre d'affaires global annuel est estimé à 80 millions de dollars. Seul pays arabe à fabriquer des principes actifs antibiotiques au complexe de Saïdal à Médéa, l'Algérie s'apprête donc à rejoindre les pays exportateurs de matières premières. D'ailleurs, les visites de partenaires étrangers intéressés par les principes actifs antibiotiques se succèdent à la filiale Antibiocal de Médéa. Le week-end dernier, c'étaient les dirigeants de la société tunisienne Saiph (Société arabe des industries pharmaceutiques) qui y ont été invités avant la signature de l'accord de partenariat avec Saïdal. Au terme de cet accord, le groupe algérien produira des antibiotiques en Tunisie. Réciproquement, la société tunisienne Saiph fera de même en Algérie pour ses produits. Outre cet accord, les médicaments algériens sont déjà présents au Sénégal, en Irak, au Soudan, au Niger, au Mali et en Ethiopie. Un protocole d'accord est également en préparation avec l'Afrique du Sud. Tout ceci démontre le dynamisme dont fait preuve Saïdal dans sa politique orientée vers l'exportation. «Nous en ferons notre credo pour 2002» nous apprend M.Zaouani Rachid directeur du partenariat et du développement industriel à Saïdal. Une note très positive dans le magma du médicament en Algérie qui pèse très lourd sur le Trésor public avec une enveloppe à l'importation (très chaotique) de 600 millions de dollars. Les efforts déployés par Saïdal pour mieux et plus exporter sont salutaires pour les caisses de l'Etat, tant il est vrai que la démarche tend vers un meilleur équilibre de la balance commerciale. Un fleuron de notre industrie que les pouvoirs publics devraient mettre à l'abri de toutes sortes d'entraves auxquelles elle fait face, notamment sur le marché national. Sans protectionnisme aucun, l'Etat se doit de veiller à la prise en charge réelle du médicament produit en Algérie et le protéger contre la concurrence étrangère pas toujours loyale. L'exemple de l'établissement de la nomenclature des produits remboursés par la sécurité sociale est édifiant à cet égard. Sans aucun régime préférentiel et confrontée aux coups de boutoir incessants, Saïdal n'en continue pas moins de marquer des points face à l'adversité. Elle en sort grandie à chaque épreuve et voit par-là son prestige rehaussé. De plus, l'effet positif qui en résulte sur son carnet de commandes tant sur le plan national qu'à l'étranger est indéniable. Manière assez originale de transformer des faiblesses en force incontournable.