Parlant quatre langues - le français, l'arabe, l'italien et l'anglais - le défunt était l'auteur de plusieurs publications. Le poste de P-DG de Sonatrach est désormais vacant à la suite du décès de Djamel Eddine Khène lundi et qui a été inhumé hier au cimetière d'El-Alia à Alger. Agé de 59 ans et père de cinq enfants, le défunt a été nommé à la tête du groupe Sonatrach le 7 mai dernier. Les obsèques se sont déroulées en présence de membres de sa famille, de proches, de responsables du ministère de l'Energie et des Mines, des entreprises et filiales de la Sonatrach et plusieurs personnalités politiques, syndicales et économiques ainsi que d'anciens dirigeants du secteur. Auparavant en charge de l'exploration et de la production et vice-président de Sonatrach, Khène a succédé au ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil qui assurait l'intérim de la présidence depuis février 2001, après le départ de Abdelhak Bouhafs. Une lourde responsabilité qu'il n'a pas refusée en dépit de sa maladie, un cancer le rongeait depuis longtemps, et la tension qui régnait à cette époque entre Chakib Khellil et la Centrale syndicale à propos de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures. La plus importante société algérienne, qui a réalisé 18 milliards de dollars de recettes à l'exportation en 2002, vient de perdre, en la personne de Khène, un cadre de valeur. Présentant ses condoléances à la famille du défunt et au groupe Sonatrach, le président de la Fédération des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, Mohammed Lakhdar Badreddinee, a indiqué que Djamel Eddine Khène «est un cadre serein, responsable et correct qui aurait pu apporter un sang nouveau à la plus puissante société algérienne». S'agissant de l'intérimaire qui sera désigné, le président de la Fntpgc a relève qu'actuellement le plus important est de mettre à la tête de ce groupe un homme «aussi responsable que le cadre qu'on vient de perdre et qui veille à l'intérêt suprême du pays» Djamel Eddinee Khène était titulaire d'un Bachlor en engineering et d'un diplôme postuniversitaire en Control Systems de l'université de Sheffield (Angleterre). Il est entré à Sonatrach en 1971 où il a fait toute sa carrière. Avant d'être nommé en mai 2003 Président directeur Général de Sonatrach, Khène était depuis janvier 2001, vice-président en charge de l'activité Amont (exploration- production). En 2000, il a été nommé vice- président Filiales et participation. Il avait occupé le poste de Président directeur général du Holding Sonatrach et Construction et avait la charge de la gestion du portefeuille des filiales de Sonatrach dans ce segment d'activité. De 1990 à 1995 il avait dirigé à Mriconsult (Milan) une filiale conjointe de Sonatrach et d'ENI chargée de la réalisation et de l'exploration du gazoduc sous-marin reliant l'Algérie à l'Italie. Puis, en 1997 il devient le conseiller du directeur général de Sonatrach. Djamel Eddinee Khène avait occupé de nombreux postes de responsabilité managériale et opérationnelle et dirigé la division de transport de 1982 à 1989 ainsi que le département Engineering Construction de l'activité exploration-production de 1976 à 1982. Par ailleurs, Khène a eu à coordonner le développement de plusieurs gisements dont celui de Hassi R'mel. Parlant quatre langues, -le français, l'arabe, l'italien et l'anglais-, le défunt a été l'auteur de plusieurs publications.