Mouammar El Gueddafi a accepté de ne pas faire partie des négociations sur la Libye pour mettre un terme au conflit. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a reçu, hier, à Alger le secrétaire aux Affaires étrangères du Congrès général du peuple libyen, Slimane Chahoumi. L´envoyé spécial libyen est arrivé, hier à Alger, en provenance de Tunisie. Après Alger, le représentant libyen compte rejoindre la Mauritanie. Cette visite s´inscrit, croit-on savoir, dans le cadre d´une tournée conduisant Slimane Chahoumi dans les pays voisins de la Libye, se trouvant, sous le déluge de feu des forces de l´Otan. Cette tournée intervient dans un contexte particulier, marqué par un mouvement diplomatique régional, soutenant une solution politique au conflit libyen telle que préconisée par l´Union africaine. A ce sujet, Il faut souligner que l´Algérie a, depuis le début de la crise libyenne, plaidé pour une solution politique. Les conséquences nées à la suite de l´intervention de l´Otan en Libye aujourd´hui, s´affichent au grand jour et font même réagir des membres de l´Otan. Les récentes prises de position de l´Italie en sont une preuve. Ce pays, pourtant impliqué dans l´intervention militaire contre le régime d´El Gueddafi, a déclaré que les attaques de l´Otan en Libye doivent s´arrêter et ouvrir le champ pour des solutions politiques et pacifiques. Outre la déclaration du dirigeant libyen Mouammar El Gueddafi ayant, désormais, accepté de ne pas faire partie des négociations sur la Libye pour mettre un terme à un conflit qui dure depuis quatre mois. Il faut souligner que l´Union africaine a multiplié ses déclarations aussi bien à l´Otan qu´aux Libyens et appelé les parties en conflit à s´inscrire dans le cadre de la feuille de route arrêtée par l´Union africaine. Celle-ci préconise, entre autres, un cessez-le-feu immédiat pour permettre des négociations. Et de soutenir que les parties en conflit en Libye devraient entamer un dialogue national en vue d´un cessez-le-feu global, d´une réconciliation nationale et élaborer des dispositions pour la transition ainsi qu´un calendrier pour l´évolution vers la démocratie. Dans son intervention, hier à l´ouverture des discussions du comité de médiation pour le règlement de la crise libyenne, le président sud-africain Jacob Zuma a soutenu que «l´Otan n´avait pas été mandatée par l´ONU pour conduire l´assassinat politique de Mouammar Kadhafi. Mais rien que pour protéger les civils». S´exprimant, dans le même contexte, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun, a fait état de la disponibilité de la Chine à travailler en étroite relation avec l´UA pour instaurer la paix dans la région. En ce sens, il a salué les efforts déployés par l´UA pour la promotion de la paix, de la stabilité et du développement en Afrique, soulignant la volonté de la Chine de «continuer à soutenir les efforts des pays africains pour résoudre leurs problèmes régionaux de manière indépendante».