En dotant la ville d'une entreprise de transport, l'Etub, les responsables croyaient bien faire. 10 bus bleus représentent la première consistance d'un parc qui augmentera pour atteindre 30. Depuis leur mise en circulation, ces bus conçus pour le transport urbain, spacieux, avec trois accès, vitesses automatiques... tournent à vide. Rares sont les fois où un bus passe avec un ou deux passagers à bord. La raison est évidente. Suite à la pression des transporteurs privés, l'Etub a bénéficié de lignes à faible influence. Toujours pour dissuader les gens, on fixe le prix à 15 DA quand tout le monde travaille à 10 DA. Cette situation, si elle venait à perdurer poussera une nouvelle fois cette entreprise publique à connaître le même sort que celui de son homologue des années 1980, l'Ecotransvo qui avait été dissoute. En plus de bouder les bus, certains voyous ont dégradé des abribus déjà saccagés et refaits. L'espoir reste toutefois, certain avec l'ouverture de la gare routière dès le mois de juillet. Les bus de l'Etub assureront alors les liaisons entre cette gare et le centre-ville. C'est le souhait des travailleurs de cet organisme public.