Il n'est plus aussi serein qu'avant Raouraoua avait beaucoup à dire et à expliquer, mais le contexte l'oblige à la retenue «Ce n'est point facile de rebâtir la sélection nationale et c'est également l'avis du nouveau sélectionneur Vahid Halilhodzic qui a reconnu qu'il y a beaucoup de travail à faire. Il est naturel de perdre un match, c'est la loi du sport. Aussi, je tiens à préciser que l'on ne peut pas constituer une EN que de joueurs locaux. Les professionnels font ce qu'ils peuvent. Aujourd'hui, il faut se remettre au travail pour remettre la sélection sur rails», cette déclaration du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, lors de l'AG extraordinaire, résume bien la situation actuelle des Verts. Raouraoua avait beaucoup à dire et à expliquer si ce n'est le contexte qui l'oblige à la retenue. Cible des critiques acerbes, particulièrement depuis la lourde défaite des Verts à Marrakech et l'élimination de la Can 2012, le président de la FAF s'est donc bien prêté à certains éclaircissements. Ainsi, et pour défendre les joueurs de l'EN, le président de la FAF a tenu à remarquer qu'il «faudrait être réaliste et ne point demander plus qu'il n'en faut à cette sélection. D'ailleurs, en 2009, lorsque j'avais déclaré que nous pensons nous qualifier au Mondial sud-africain, beaucoup ont ri. Et finalement nous avons bien relevé ce défi», remarque-t-il avant de préciser: «On n'a plus le droit de détruire et remettre en cause ce qui a été bâti durant les trois dernières années.»Concernant les joueurs locaux, Raouraoua est très direct en déclarant: «Nous avons de bons joueurs, certes, mais il faut reconnaître aussi qu'ils sont loin du haut niveau mondial. Nous ne pouvons pas construire une équipe nationale avec les joueurs locaux, alors que ceux évoluant à l'étranger ne sont pas des vedettes dans leurs clubs et ne sont pas classés parmi les meilleurs joueurs africains en Europe. Il faut se contenter de ce qu'on a. Ces joueurs font tout leur possible et nous les remercions», a-t-il dit. C'est donc le plus logiquement du monde que le premier responsable de l'instance du football algérien annonce: «Nous oeuvrons pour que l'Equipe nationale retrouve son niveau. C'est une mission difficile, même Vahid Halilhodzic, après deux jours de travail, a constaté que cela n'allait pas être facile.» Par ailleurs, et pour bien mettre les choses au point, le président de la FAF a montré qu'il est vraiment prêt à céder sa place, mais en mettant une condition et une seule: «Je suis prêt à tenir une assemblée générale élective et je le dis haut et fort, je partirais sans problème si quelqu'un pourrait venir à ma place et qualifier l'Equipe nationale au Mondial 2014.» Ce qui veut dire que Raouraoua est très confiant quant à la lourdeur de la tâche pour qu'il puisse trouver quelqu'un relevant vraiment ce défi. Question compétence, il n' y a vraiment pas de quoi en douter avec la stature de Raouraoua: les différents postes qu'il occupe aussi bien au sein de l'Union arabe de football (UAFA), que de la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération internationale de football (FIFA), témoignent si besoin est de ses capacités, aptitudes et valeur... Le président de la FAF a bel et bien l'art de la communication, seulement, il se doit de revoir le volet de sa politique de communication et de l'information pour permettre plus de transparence et de clarté. Hallilodzic, le nouveau coach des Verts a montré le chemin en déclarant entre autres, lors de sa première conférence de presse: «Je vais organiser une rencontre avec les journalistes pour discuter de la meilleure façon de travailler ensemble.» Sans commentaire.