Fin de mission pour la commission Les propositions des partis, associations et personnalités sont contenues dans un document de plus de 120 pages. Après les consultations, les réformes amorcent une nouvelle étape. Le rapport de la commission M.Bensalah sera chez le président de la République au plus tard demain. «Le rapport de la Commission nationale des réformes politiques sera remis au chef de l'Etat au plus tard demain», a déclaré une source proche de la présidence. «Le rapport est fin prêt, nous attendons juste sa remise qui interviendra avant la fin de la semaine», précise notre source. Notre source explique que sa remise est imminente puisqu'un Conseil des ministres se tiendra dimanche prochain. Le chef de l'Etat reviendra certainement sur ce rapport qu'il a commandé lors du dernier Conseil des ministres du 2 mai dernier. Prévu pour le 30 juin dernier, la remise du rapport a été différée en raison du déplacement du chef de l'Etat à l'étranger et les festivités du 49e anniversaire de l'Indépendance du pays. Notre source explique que la remise du rapport ne fera pas l'objet d'une cérémonie officielle. Le chef de l'Etat s'est certainement entretenu avec les membres de la commission pour s'imprégner de l'atmosphère de ces consultations. Notre source avance que le rapport est composé de plus de 120 pages où sont reproduites toutes les propositions des différents invités conviés aux consultations. La rédaction du rapport n'a pas été chose facile pour la commission de M.Bensalah, surtout que les consultations ne concernent pas un sujet précis. La Constitution, la loi sur les partis et les associations, la loi électorale le Code de l'information sont les dossiers qui font l'objet de réforme. «Avec quelque 200 invités, il fallait vraiment être précis pour rapporter fidèlement les avis des uns et des autres», affirme notre source. La commission a consacré à chaque dossier un chapitre où elle a repris à titre nominatif les propositions des différents partis et personnalités politiques. Le président de la commission consultative des réformes politiques s'est engagé, dès le début auprès de ses hôtes, à rapporter fidèlement leurs propositions. «Soyez assurés que nous transmettrons à Monsieur le Président de la République, loyalement et fidèlement, toutes les opinions et propositions qui seront formulées autour de cette table», avait promis M.Bensalah au premier jour des consultations. M.Bensalah n'a pas laissé l'ombre d'un doute quant au déroulement transparent des consultations. «Aucun projet de texte ne vous est imposé. C'est de vos vues, analyses, commentaires, suggestions et propositions que sortiront les éléments du projet de révision de la Constitution et les amendements qui seront apportés aux textes législatifs, objet de la réforme», avait-il précisé. Il a même assuré que ces propositions seront introduites dans les textes de réformes. Pour M.Bensalah, il s'agit d'une traduction de l'engagement «solennel» pris par le président de la République, dans son intervention au Conseil des ministres du 2 mai dernier. Malgré ses assurances, la commission a eu du mal à convaincre les poids lourds de la scène politique nationale. Des partis de l'opposition et des anciens responsables ont boudé les consultations alors que des invitations leur ont été adressées. A l'exception des responsables du FIS dissous, quasiment tous les représentants de la classe politique et de la société civile ont été conviés au dialogue. La Commission de Bensalah a fait couler beaucoup d'encre. Même après la fin des consultations, le sujet suscite toujours débat. L'ancien secrétaire du FLN, Abdelhamid Mehri, est revenu avant-hier sur ce sujet pour livrer ses impressions. «J'ai expliqué aux membres de la Commission que leur mission porte sur les apparences alors que le régime que l'on veut changer n'est pas soumis aux textes», a-t-il déclaré dans un entretien qu'il a accordé au journal La Nation.