Le gouvernement semble plus que jamais déterminé à mettre de l'ordre dans le secteur de la communication et permettre aux médias de s'ouvrir et de s'épanouir à l'ère de la numérisation et de l'utilisation tous azimuts des moyens de l'information et de la communication. C'est du moins ce qui ressort de la publication mercredi dans le Journal officiel de deux décrets exécutifs fixant les attributions du ministre de la Communication et l'organisation de l'administration centrale de ce département ministériel. En vertu de ces deux nouveaux textes, le ministre de la Communication est chargé de prévenir la concentration des titres et organes de presse de l'influence financière, politique ou idéologique en proposant les textes législatifs ou réglementaires appropriés. La promulgation de ces deux nouveaux textes fixant les attributions du ministre de la Communication et l'organisation de l'administration centrale de ce département ministériel, intervient suite aux engagements tenus par le président de la République lors de son discours du 15 avril dernier et dans lequel il avait promis des réformes importantes dans ce secteur. De ce fait, le ministre de la Communication est chargé de veiller à la régulation des activités liées aux médias électroniques (journaux, radios et télévision sur Internet), comme il est tenu de proposer la politique de développement des infrastructures des moyens audiovisuels de production et de diffusion, ainsi que de la presse électronique. Le texte prévoit également la nécessité de « promouvoir la diffusion d'une information plurielle, responsable et objective en développant une culture journalistique basée sur l'éthique et la déontologie professionnelle ». Il s'agit, en outre, pour le ministre en charge du secteur, de veiller au développement des technologies de l'information et de la communication, de veiller à l'organisation et à la promotion de la communication institutionnelle publique, et de fixer les conditions d'exercice des activités de publicité, de sondage et de diffusion de la presse écrite.