Ce programme a regroupé 37 participantes de six pays arabes à Silicon Valley. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a reçu mercredi au département d'Etat des femmes technocrates algériennes ainsi que leurs homologues venues du Maroc, d'Egypte, de Jordanie, du Liban, de Cisjordanie et de la Bande de Ghaza. La chef de la diplomatie américaine a organisé une réception en l'honneur de ces 37 femmes, venues de pays arabes au terme du premier programme technologique «TechWomen», qui s'est déroulé en juin-juillet durant cinq semaines au pôle des industries de pointe de Silicon Valley (Californie) et destiné exclusivement aux femmes de six pays arabes dont l'Algérie. Financé par le département d'Etat et géré par l'Institut américain d'éducation internationale (IIE), «TechWomen» est mis en oeuvre en partenariat avec l'Institut Anita Borg pour les femmes en technologie. Les six participantes algériennes à ce programme de haut niveau, organisé sur les lieux des industries de pointe de Silicon Valley, sont des enseignantes dans des universités algériennes ou ingénieurs en informatique exerçant dans des sociétés algériennes ou étrangères activant en Algérie. Les firmes américaines qui ont piloté ces stages professionnels, sont Microsoft Corporation, IBM, Symantec, Facebook, Google, Twitter, Yahoo, Hewlett-Packard Laboratories, Mozilla, Cisco, NetApp et ISSI (Solutions scientifiques intégrées). Ce programme est destiné à encourager et appuyer les participantes spécialisées en technologie en leur fournissant l'accès et les opportunités nécessaires pour poursuivre des carrières technologiques et renforcer leurs capacités techniques, explique-t-on. Plusieurs firmes américaines ayant accueilli ces participantes ont exprimé leur intérêt à établir des partenariats avec les universités ou entreprises algériennes.Outre l'initiation aux connaissances technologiques, l'objectif principal de cette formation est «l'acquisition du know-how en matière de management des compétences, des méthodes de concrétisation des idées, de la stratégie d'innovation et de la création du marché après avoir donné forme aux idées inventives», explique Mme Leïla Mokhnache à l'APS, enseignante et chercheuse en génie électrique à l'université de Batna. Relevant que l'Université algérienne «n'a pas d'influence sur l'environnement» et «quasiment coupée» des entreprises, elle a indiqué que «pour moi, il s'est agi de m'initier à Silicon Valley aux modalités de création, dans une démarche structurée, de ce lien qui doit y avoir entre l'université et le secteur économique dans le domaine technologique». Mme Clinton a affirmé à cette occasion que «la technologie présente tant d'opportunités que nous voulons faire en sorte que tous les outils de la technologie disponible soient mis à la disposition des femmes comme ils le sont aux hommes.» Elle a également fait savoir que pour encourager l'innovation et promouvoir la diffusion des nouvelles technologies chez les filles comme chez les femmes, un nouveau programme sera lancé en 2012 aux Etats-Unis pour être destiné exclusivement aux adolescentes venant des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, appelé «TechGirls» (technologie/filles). TechWomen a été développé dans le sillage de la mise en oeuvre du projet du président Barack Obama pour une plus grande collaboration entre les Etats-Unis et les pays arabes notamment, comme déclaré lors en juin 2009 au Caire. Il avait appelé à plus de collaboration entre les Etats-Unis et les pays du Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), dans le domaine de la technologie.