Le coût d'une simple intoxication alimentaire revient à 1200 DA. La chaine du froid, un facteur de qualité et de sécurité surtout lorsqu'il s'agit de viande. Un certain nombre de recommandations et conseils ont été émis par le ministère du Commerce à l'adresse et du consommateur et des distributeurs de denrées alimentaires. Ils sont relatifs aux précautions impératives à prendre en vue de préserver les denrées alimentaires conformément aux règles et normes, d'hygiène notamment. Outre l'organisation ce mois-ci, d'une caravane nationale destinée à sensibiliser le citoyen sur la prévention des intoxications alimentaires, le département de Mustapha Benbada insiste, en particulier, sur le respect de la chaîne du froid. Un processus impliquant l'ensemble des intervenants dans les différentes filières alimentaires dont le commerce de denrées fragiles et périssables comme les produits laitiers notamment. Les garanties offertes par la chaîne du froid se vérifient au niveau de la fabrication, du stockage, du transport et de la distribution des produits. Une éventuelle rupture d'un maillon de la chaîne, au cours de l'entreposage sur les lieux de production, ou du transport par exemple, au niveau du commerce de détail ou par simple négligence du consommateur, peut conduire à une altération de la qualité du produit. Dès lors, «bonjour les dégâts!» Cette préoccupation majeure, classée parmi les priorités en ces périodes de chaleur, ne doit pas se transformer en drame comme cela était le cas auparavant. Aussi, est-il précisé que les «équipements et matériels frigorifiques utilisés dans les processus de conservation des denrées alimentaires altérables, réfrigérées ou congelées, doivent être fabriqués en matériaux appropriés et aménagés selon les normes. La température ambiante devant être répartie uniformément en tout point des aires de stockage». Les conditions requises pour le transport des diverses denrées, réfrigérées ou congelées, doivent être strictement respectées. Il est par ailleurs, impératif que soit observée la continuité dans les étapes de réfrigération dont la moindre faille risque d'exposer le produit à l'échauffement, d'où altération et danger. Il y a lieu aussi de souligner que le respect par tous les intervenants de la chaîne du froid permet la durabilité du produit est un capital fixe à sauvegarder jusqu'à l'intervenant final qu'est le consommateur. Le non-respect de ces recommandations peut conduire infailliblement à un risque d'intoxication aux conséquences regrettables tant du point de vue sanitaire qu'économique de par les dépenses qu'il génère. Le coût d'une simple intoxication alimentaire revient en effet, facilement à quelque 1200 DA quand le malade n'est pas hospitalisé. Une journée d'hospitalisation revient au minimum à 7000 DA. D'où l'importance de la prévention insistent le ministère de la Santé et celui du Commerce. Soucieux justement de la santé du consommateur, les services du ministère du Commerce ont prodigué vers celui-ci des conseils l'enjoignant à «limiter, au maximum, le temps de transport des denrées alimentaires qui doivent être rapidement mises dans le réfrigérateur ou le congélateur dès l'arrivée au domicile». Pour se prémunir contre tout éventuel risque d'intoxication, il doit également respecter les températures de conservation indiquées sur les étiquetages des denrées pré-emballées et périssables. De son côté, insistent les mêmes services, le fabricant doit obligatoirement fixer et afficher la date limite de consommation du produit en tenant compte de cette température. Il n'a pas été omis non plus de recommander au consommateur de ne «jamais recongeler une denrée décongelée». Il existe près de 1,5 million de commerçants en activité au niveau national et environ 20 laboratoires de contrôle de produits alimentaires, soit «à peine» un contrôleur pour 300 commerçants. Est-ce suffisant? sommes-nous en droit de nous questionner.