De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que les travaux d'aménagement urbain se poursuivent dans plusieurs quartiers de la ville de Bouira, des amas d'ordures continuent de proliférer à côté de cités et autres îlots d'habitations, où les déchets sont carrément calcinés, rendant l'air irrespirable par les quantités de fumées et d'odeurs nauséabondes qui se dégagent durant cette période de grande chaleur. La période estivale est aussi synonyme d'intoxications alimentaires dues au manque d'hygiène et au non-respect des normes de conservation et de préparation des denrées alimentaires. Les piqûres d'insectes et l'envahissement des espaces habitables par les moustiques et autres insectes exposent la santé des citoyens, notamment des bébés, au danger durant cette période. Ainsi, en dépit des mesures annoncées par les pouvoirs publics à l'occasion de la journée sur l'environnement, concernant les mesures prises pour préserver la santé des populations durant la période des chaleurs, les citoyens résidant dans les zones proches des oueds et points d'eau constatent amèrement que les opérations menées par les services communaux pour lutter contre la prolifération des larves d'insectes, notamment les moustiques, et autres animaux rongeurs n'ont pas atteint leurs objectifs. Les ménages sont contraints de réserver une partie du budget familial à l'achat d'insecticides et de pastilles anti-moustiques. L'autre préoccupation des services d'hygiène et de la santé publique, ainsi que des consommateurs, est le phénomène des intoxications alimentaires collectives qui surviennent à l'occasion de la célébration des fêtes de mariage. Ces deux dernières années, la commune d'Aït Laaziz a enregistré deux intoxications alimentaires collectives, dont l'une durant le week-end dernier ayant un rapport avec la mauvaise préparation des denrées alimentaires servies aux convives. Par ailleurs, les citoyens sont préoccupés par le non-respect des mesures d'hygiène dans la vente des produits alimentaires ou par certains propriétaires de restaurants et autres établissements gastronomiques qui font fi des procédures d'hygiène dans la préparation des repas et la qualité de la prestation. Sur le plan de la gestion et de l'enlèvement des déchets ménagers, des insuffisances sont encore constatées au niveau de plusieurs quartiers, notamment dans les grandes agglomérations urbaines. Ainsi, en plus des désagréments engendrés ces derniers mois par les travaux de réfection des rues du chef-lieu, appelé à avoir une nouvelle image, les habitants ne cessent de déplorer l'entassement inexpliqué des ordures ménagères au niveau de certaines cités, ce qui engendre des odeurs nauséabondes et la prolifération de différents insectes et rongeurs, qui peuvent constituer un danger pour la vie des citoyens. Quant aux autorités locales, qui sont au courant de cette dégradation de l'environnement, elles persistent à dire que les services vont pouvoir régler ce problème dans les meilleurs délais. Concernant l'hygiène et la protection des consommateurs contre certaines maladies qui apparaissent surtout durant la saison estivale, les responsables du secteur du commerce, la DCP et les bureaux d'hygiène implantés au niveau des différentes communes ont organisé des journées d'information sur l'hygiène alimentaire, les MTH et les zoonoses, au niveau du siège de l'APC, afin d'informer les consommateurs sur les mesures de sécurité alimentaire qui doivent être prises au niveau des ménages et aussi dans les établissements de distribution de denrées alimentaires, les restaurants et les salles de café et autres, afin d'épargner aux citoyens des risques de contamination et des intoxications alimentaires. S'agissant des mesures de réprésailles prises par les différents services, la direction du commerce de la wilaya avait indiqué dernièrement que, pour le 1er trimestre 2009 et dans le cadre du contrôle de qualité des produits alimentaires vendus sur le marché, ainsi que pour lutter contre le commerce informels, les brigades de contrôle ont effectué près de 1 377 interventions et 140 commerçants ont été verbalisés. Les mêmes services ont saisi dix quintaux de produits alimentaires d'une valeur de 12,8 millions de centimes et procédé à la fermeture de près de 30 magasins au niveau du chef-lieu. Ils font également état de 50 cas de non-respect des conditions d'hygiène, de 31 cas d'exposition et de vente de produits périmés et de 14 cas d'exposition non conforme des produits alimentaires.