Depuis son installation officielle à la tête des Verts, l'entraîneur bosniaque est régulièrement dans la bouche de nombreux supporters algériens. Très préoccupés par l'avenir de leur Equipe nationale, les millions de supporters des Verts, toujours sous le choc de la terrible déception subie à Marrakech contre le Maroc (4-0), continuent de se poser beaucoup de questions aujourd'hui. Et parmi les questions qui préoccupent énormément les Algériens, toujours en quête de la moindre information concernant leur Equipe nationale, il y a celle relative au profil psychologique du nouveau patron technique des Verts. Vahid Halilhodzic est certainement très connu en Algérie, d'abord, en tant qu'ancien footballeur professionnel ayant longtemps évolué dans le championnat français de Ligue 1, puis aussi en sa qualité d'entraîneur à la tête de plusieurs clubs de l'Hexagone, et non des moindres. On dit de lui que c'est un technicien réputé pour son acharnement au cours du travail, mais aussi capable d'entretenir des relations très affectives avec ses joueurs. C'est aussi un entraîneur qui manie aisément le verbe quand il s'agit pour lui d'affronter la presse. Il est vrai que Vahid Halilhodzic est réputé pour être un technicien au tempérament d'acier, rompu au football professionnel de haut niveau. Beaucoup de témoignages émanant de joueurs ayant eu l'opportunité d'être sous sa coupe, notamment sous les couleurs des clubs français qu'il a dirigés avant d'occuper le poste de sélectionneur des prestigieux Eléphants de Côte d'Ivoire, plaident souvent en sa faveur. Mais en réalité, la mentalité du Bosniaque, le nouveau sélectionneur des Verts, va-t-elle pouvoir être en harmonie avec l'esprit qui a souvent caractérisé le footballeur algérien? Le technicien étranger va-t-il surtout réussir à imposer cette discipline de rigueur qui a tant manqué au sein des Verts? La question mérite d'être posée, aujourd'hui, par tout un peuple qui a malheureusement, souvent été déçu par le comportement de certains joueurs, dès lors que ces derniers étaient mis à l'écart. Est-il nécessaire de rappeler toutes les graves divergences apparues au grand jour entre Rabah Saâdane et plusieurs éléments qui ont pris part à la dernière Coupe du Monde sous son autorité? Il existe bien des clans au sein de l'EN, et le nier aujourd'hui, c'est comme vouloir à tout prix passer sous silence un aspect d'ordre relationnel qui a finalement porté un sérieux préjudice aux Verts, même sous la direction de Abdelhak Benchikha. Il est donc très clair que Vahid Halilhodzic va devoir réellement s'imposer, d'entrée, psychologiquement, au sein d'un groupe de joueurs parmi lesquels certains d'entre eux vont trimer avec l'EN, selon les dires mêmes du néo-coach des Verts. D'ailleurs, lors de sa toute première apparition à Alger, face à la presse sportive nationale, Halilhodzic a clairement laissé entendre sa ferme intention de ne solliciter à l'avenir que les éléments les plus en forme du moment. Toutefois, la rue algérienne souvent trop dépitée ces derniers temps par les très faibles productions de l'EN, attend de voir avec beaucoup de curiosité, si l'effet «Halilhodzic» se manifestera rapidement au niveau de l'EN, d'autant plus que cette dernière devra obligatoirement se ressaisir, notamment à l'approche des matchs qualificatifs à la CAN 2013, avant d'aborder par la suite le difficile et long parcours qui mène au Mondial 2014, prévu, pour rappel, au Brésil. Certes, aujourd'hui, l'EN a comme nouveau sélectionneur un technicien étranger qui a souvent réussi par le passé à la tête de plusieurs clubs de Ligue 1 française, mais il reste à prouver que son profil psychologique conviendra à des Verts plus que jamais en besoin urgent d'être recadrés sans concession de la part du nouveau patron technique des Fennecs.